Scénario : Yazid Manou
Dessin : collectif d’artistes
Éditeur : petit à petit
120 pages
Date de sortie : 28 septembre 2022
Genre : biographie
Ce qui permit à Jimi Hendrix de confirmer sa légende, c’est sa participation au festival de Woodstock, l’une des plus grandes manifestations de l’histoire de la musique.
Présentation de l’éditeur
Jimi Hendrix, un nom qui révèle toute une époque, celle des Doors, des Who, des Beach Boys, des Rolling Stones, des Beatles. De sa carrière aussi brillante que fulgurante, tout le monde retiendra son jeu avec les dents, derrière la tête, ses roulades au sol, le sacrifice de sa guitare par le feu, ses déhanchés sexy et bien sûr ses tenues farfelues ! A travers ce Docu-BD, dont les textes documentaires ont été rédigés par la référence journalistique de Jimi Hendrix, Yazid Manou, redécouvrez la vie de cet artiste qui, en seulement 4 ans de carrière, révolutionna l’histoire de la musique.
(Version revue et augmentée de l’album paru en 2010 chez le même éditeur : « Jimi Hendrix en bandes dessinées »)
Mon avis
Le festival de Woodstock eut lieu du 15 au 18 août 1969… Je venais d’avoir dix ans ! Ma passion pour la musique en général et le Rock n’Roll en particulier ne se réveilla que quelques années plus tard. Et j’ai écouté Hendrix pour la première fois dans un double album, compilation de morceaux de grands de la guitare électrique (The Guitar Album – polydor 2675 090) avec le morceau mythique « All along the Watchtower » (écrit par Bob Dylan). Je peux dire que mon sang bouillonnait en moi ! Jimi Hendrix était, est, sera le meilleur à jamais.
Cet ouvrage se compose de paragraphes racontant la vie de l’artiste, entrecoupés de textes de Yazid Manou, journaliste spécialiste de sa vie et carrière. Des photos de Jimi Hendrix et de ses partenaires musiciens et managers illustrent les textes. Chaque paragraphe est dessiné par un illustrateur différent ce qui donne des hauts et des bas à la qualité graphique… Cependant la courte vie du musicien est bien relatée commençant par son enfance assez chaotique avec une mère alcoolique et dépravée et un père très aimant, ses débuts sans succès, puis ses déboires avec l’autorité qui le mènent à s’engager dans l’armée où il rencontrera son ami de toujours, Billy Cox. Puis, après l’armée, ses premiers petits succès, la rencontre avec le producteur Ed Chalpin qui profitera de Jimi bien trop longtemps, l’autre producteur Chas Chandler (ex-bassiste du groupe The Animals) qui le lancera, le fera aller en Angleterre et créer son groupe The Jimi Hendrix Experience. La période française qui fait découvrir le groupe jouant en première partie des concerts de… Johnny Halliday. Puis viennent les quatre années de succès, de tournées à travers l’Europe, le retour triomphal aux Etats Unis, les concerts exténuants, les abus de drogues pour tenir le coup. Le groupe commence à se fissurer, Hendrix voulant tout régenter se heurte souvent à Noel Redding l’autre musicien de la formation (Mitch Mitchell étant le troisième membre du trio). Ces tensions sont exacerbées par la cupidité des managers (Chas Chandler s’étant associé à Mike Jeffery, un autre amateur d’argent). Hendrix de son coté cumule les escapades, enregistrant partout avec des musiciens de rencontre, faisant mixer des morceaux par ci par là à l’ingénieur du son du groupe. Tout cela mettra à bout Chandler qui quittera le navire, revendant ses parts au requin Jeffery. Sont bien racontées aussi, les expériences sur divers festivals dont celui de Monterey, celui de Woodstock qui en fera une légende et le dernier sur l’île de Wight. Ces derniers mois sont agréables pour Hendrix qui avait repris contact avec son pote Billy Cox et créé un nouveau groupe avec lui. Mais hélas, les abus ne font pas bon ménage avec la vie d’artiste, Jimi Hendrix meurt dans un hôtel de Notting Hill à Londres le 18 septembre 1970. Ayant abusé de somnifères il est retrouvé étouffé dans son vomi. Triste fin pour un grand artiste qui laisse derrière lui trois albums studio et un album live faits de son vivant et quatorze albums posthumes faits d’enregistrements divers ainsi qu’un studio d’enregistrement qu’il avait fait construire, le Studio Electric Lady, dont il se servit à peine et qui voit défiler les plus grands artistes depuis des décennies.
Il est difficile de donner une appréciation pour un tel album. Il n’y a pas de scénario à proprement parler, plutôt une mise en images de la vie de l’artiste, entrecoupée de textes et photos d’époque. Comme je l’ai dit plus haut les illustrations varient suivant l’art des divers participants au dessin; certains illustrateurs plairont plus que d’autres et cela selon les goûts artistiques des lecteurs. Ma note ci-après n’est donc que le reflet de ma propre sensibilité exempte de toute considération envers Jimi Hendrix et sa musique.
JR
SambaBD 
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