Le Ministre et La Joconde

Scénario : Hervé BOURHIS, Franck BOURGERON
Dessin : Hervé TANQUERELLE
Editeur : CASTERMAN
88 pages – cartonné
Parution le 7 septembre 2022
Humour

La traversée mouvementée de l’Atlantique avec Mona Lisa et André Malraux. Une croisière qui risque de vous amuser!

1962. Le ministre d’Etat chargé à la Culture, en accord avec le président de la République, décide de prêter La Joconde à la National Gallery de Washington. Le tableau doit transiter à bord du France, symbole du prestige de la France gaullienne, dans les conditions les plus drastiques.

Problème : le fantasque ministre exige que le chef-d’oeuvre fasse le voyage dans sa cabine!

Présenté comme une comédie irrésistible inspirée d’un fait réel, entre The Party et Les Bijoux de la Castafiore, le récit quitte l’Histoire pour s’engouffrer dans la Farce. Avec un Malraux en pleine crise paranoïaque due à sa consommation excessive de stupéfiants, on en arrive même à verser dans les délires psychédéliques. Appelé par sa fonction, un peu par son prénom, mais jamais par son nom, Malraux devient ici un personnage farfelu, guindé dans son arrogante bêtise, ridicule de narcissisme, menteur pathologique, bellâtre auto-proclamé, dragueur foireux , et en plus d’une jalousie maladive de la notoriété et de la prestance du célèbre chef d’orchestre Herbert von Karajan. Pour couronner le tout, son addiction aux amphétamines vont le mener, lui et une flopée de personnages, aussi improbables les uns que les autres, dans une intrigue désopilante digne des meilleures pièces de Boulevard.

Cette comédie est servie par un graphisme virtuose qui fait défiler quelques belles gueules de l’emploi de façon à renforcer les effets comiques. Les décors sont également très réussis, avec une touche réaliste pour relever tout le charme suranné mais somptueux des paquebots de l’époque.

Pas un seul moment d’ennui, on lit ça d’une traite, triste d’arriver si vite à si bon port.

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