Scénario : Maxime de Lisle
Dessin : Bach Maï
Éditeur : Delcourt
80 pages
Date de sortie : 1er juin 2022
Genre : Roman graphique, Aventure
« On croit qu’on va faire un voyage. Mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait. »
Nicolas Bouvier
Présentation de l’éditeur
L’Alaska. En kayak, en autonomie. Pour aller voir des ours et des baleines. L’histoire vraie vécue par l’auteur, d’une expédition au bout du monde, portée par les magnifiques pages en couleurs directes de Bach Maï.
Premier livre de Maxime de Lisle et Bach Maï, Le Passage intérieur est un témoignage émouvant, une réflexion sur ce qu’est être Humain au milieu d’une nature si puissante et sauvage. C’est aussi un guide pratique pour ceux qui souhaitent se lancer dans une telle aventure. Le récit d’un moment essentiel, la prise de conscience de l’extrême fragilité de notre planète bleue.

Mon avis
C’est la deuxième BD d’aventures vécues que je lis et chronique ici en quelques jours et je vous avoue que c’est un réel plaisir. Parce qu’une fois encore (après le splendide Damien) celle-ci est une très belle réussite.
D’abord, il faut dire que c’est très beau. Les 80 pages d’aquarelles de Bach Maï sont magnifiques et nous transportent d’un regard à l’autre bout du monde, en Alaska, par tous les temps, le long de ce Passage intérieur si captivant. Qu’il s’agisse des personnages, des animaux, des panoramas ou bien tout simplement des ambiances météorologiques, ses cases sont un régal pour nos yeux.

Tout ceci ne fait que conforter mon idée qu’une BD de voyage, c’est quand même plus sympa quand c’est bien dessiné… J’ouvre ici cette petite parenthèse au sujet de nombreuses BD ‘carnets de voyages‘ dessinées par des dessinateurs disons moins virtuoses qu’un Bach Mai ou un Vincent, certes souvent bien racontées, avec de l’humour et un contenu globalement intéressant, mais où les limites techniques et graphiques de l’auteur empêchent de transmettre la beauté des endroits visités, que ce soient des villes ou des paysages naturels plus ou moins grandioses… Cela m’avait d’ailleurs particulièrement choqué sur le titre Americana.

Et puis c’est bien raconté. Le rythme, surtout, du récit, ni trop rapide, ni trop lent, agrémenté de précisions techniques, de conseils et de cartes, permet une très bonne immersion dans cette aventure où l’on préfère théoriquement ne pas s’immerger, justement… Accessoirement, c’est un livre utile puisque les auteurs en profitent pour nous rappeler à quel point notre planète est fragile et à quel point elle a besoin d’être préservée. D’ailleurs, la direction professionnelle (ou plutôt de « vie ») prise par Maxime de Lisle à l’issue de cette aventure est très parlante… Cela reste un bel exemple… à suivre, peut-être, mais pas forcément en kayak…
En tout cas, c’est une lecture très agréable pour ceux qui chercheront un peu de dépaysement rafraichissant cet été pendant les probables vagues de chaleur…
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Odradek
je plussoie à ta remarque sur un beau dessin, effectivement c’est un grand plus pour ce genre de BD.
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