Scénario : N.K. Jemisin
Dessins, Encrage, Couleurs : Jamal Campbell
DL : 06/2022
Editeur : Urban Comics
Nb pages : 312 pages
ISBN : 979-1-026-82683-5
« Le premier assassinat en cinq cents ans et des poussières… »
Contient l’intégralité de la maxi série US avec les singles Far Sector #1-12. Histoire complète donc.
Résumé éditeur :
La Green Lantern Jo Mullein vient d’être affectée à l’un des secteurs les plus reculés de la galaxie. En charge d’élucider un meurtre au sein de cette société qui n’a plus connu de crime depuis plusieurs siècles, elle devra non seulement affronter l’animosité ambiante mais également faire la lumière sur un second assassinat : celui du principal suspect.
Vous ne connaissez pas la Green Lantern Sojourner « Jo » Mullein ? C’est normal, c’est un personnage créé pour cet album par N.K. Jemisin. Vous pouvez toutefois la retrouver dans les Future State Justice League parus en 2021 en VF. (Les joies de la timeline des parutions VF)
Amis lecteurs ne vous fiez pas à la couverture très typée super-héros, cet album est en fait un mix savant d’éléments disparates de SF, de Cyberpunk, de polar, le tout avec une surcouche de complot politique. Sorte de rejeton improbable de Deckard et Motoko. Je n’aime généralement pas faire ce genre de comparaison, mais il faut bien comprendre qu’il ne faut pas y aller pour la partie super héros. La dimension sup tient du fait qu’elle soit une Green Lantern et ne sert qu’à justifier sa présence par le pouvoir en place qui la tolère, au mieux. Ils avaient surtout besoin d’elle médiatiquement, pour signaler qu’ils ne prenaient pas le premier meurtre de leur monde idéal (sur le papier) à la légère.
Douze épisodes pour cette maxi-série, cela laisse le temps à N.K. Jemisin de développer son personnage, son passé et ses motivations, le monde dans lequel elle évolue et de lancer des fausses pistes, un twist ou deux et de clôturer tout cela avec un final bien amené, le tout fonctionne très bien. Et quand l’éditeur (ici Urban Comics) nous permet de lire tout cela en un seul album (12 Singles US c’est rare en VF, croyez-moi) et bien il y a de quoi se réjouir.
Visuellement j’accroche moins, je fais partie de ces gens qui considèrent que le futur, la Hard SF ou le cyberpunk n’a pas à être baigné perpétuellement dans un univers de couleurs saturées et flashy, mais il faut avouer que le travail de Jamal Campbell est efficace. Les personnages sont tous bien définis et stylisés, l’univers est cohérent avec la proposition et la plupart des situations me semblent, pour une fois sensées et réfléchies.
Une vraie réussite pour de la Hard SF en comics, chose trop rare à mon goût.
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