Ceux qu’on choisit

Autrice : Sarah Winifred Searle
Éditeur : Jungle
352 pages
Date de sortie : 12 mai 2022
Genre : roman graphique, adolescence, acceptation de soi, société, introspection

« Ce livre est un cadeau que je fais à la jeune moi, à Wini et à quiconque lui ressemble. Si vous vous sentez seul.e, j’espère que cette histoire saura vous réconforter, mais aussi que vous trouverez des étincelles d’espoir dans votre propre vie. Vous méritez le bonheur. Même si, parfois, il faut du temps et des efforts pour l’atteindre. Sachez qu’on n’est jamais aussi seul.e qu’on le pense. » Mot de l’autrice.

Présentation de l’éditeur :

Winifried n’est pas franchement une fille populaire. Plutôt solitaire, elle n’est pas très bien dans sa peau et ne sait pas quoi faire d’elle-même dans ce monde qu’elle ne comprend pas. Mais elle rencontre April et Oscar qui ne ressemblent pas aux adolescents de sa petite ville : créatifs, rebelles, ils semblent à l’aise dans leurs baskets et s’assument tels qu’ils sont, un trait que Win ne peut que leur envier.

Entre soirées pyjamas clandestines, virées à la friperie et publication de fanzines, Winifred commence enfin à sortir de sa coquille et à trouver un espace où elle est acceptée avec bienveillance. Mais il reste un secret qu’elle n’a pas le courage d’avouer… et ce mensonge pourrait bien lui coûter ces amitiés fraîchement nouées.

Mon avis :

Entre biographie partielle et tranche de vie fictive, mais tellement parlante de vérité, Sarah Winifred Searle nous retrace un pan de son adolescence mâtiné du discours qu’elle aurait aimé entendre à cet âge là pour se sentir mieux dans sa peau.

Son héroïne, Winifred, est grosse et ne s’accepte pas en tant que telle. C’est compliqué de sentir le regard des autres, les dictats de la maigreur partout dans les journaux, la télévision ou les réseaux sociaux. Être gros, et là je vous en parle en tant qu’experte du surpoids, c’est ressentir comme une cible dans votre dos. Pire, une cible sur chaque partie de votre corps qui n’est pas en accord avec ce qu’on peut voir dans les médias. Dès lors, Winifred se cache, se camoufle sous des vêtements amples et sans forme.

« Je me déteste ! »

Jusqu’au jour où elle rencontre la mince et énergique April et l’élégant et tendre Oscar. Tous deux semblent si bien dans leurs peaux. Pourtant, lors d’une soirée pyjama : ils font un amer constat. Ils se détestent. Ils détestent qui ils sont, qui les autres voudraient qu’ils soient. Ils aimeraient tant pouvoir être qui ils sont réellement au fond d’eux-mêmes, sans appréhension… Un point commun qui les réunira plus que jamais pour tenter, avec le soutien des uns et des autres, de s’aimer pour ce qu’ils sont !

Une belle ode à l’amitié et la confiance en soi, dans un graphisme contemporain, frais et légers… quelque peu inspiré des mangas dans les visages. Les couleurs chaudes et pastel rehaussent ce sentiment de bienveillance entre les protagonistes et il n’y a donc aucun doute à ce que « Ceux qu’on choisit » réchauffe le cœur de bon nombre de jeunes… et de moins jeunes.

ShayHlyn.