Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessin : Vladimir Davidenko
Éditeur : Delcourt
Pages: 60.
Date de sortie : 02/03/2022
Genre : Récit autobiographique, Histoire, Vietnam.
« Mais Bon Dieu, cette sacrée vallée est si importante que ça? » « Non, cette vallée n’a pas grande importance… »
Résumé de l’éditeur:
Cette série retrace le destin singulier d’individus ordinaires dans la tourmente des moments les plus tragiques de l’Histoire contemporaine.
En novembre 1953, Jacques Gindrey est affecté à l’antenne chirurgicale mobile de Diên Biên Phu. Durant 57 jours et 57 nuits, il soignera et opèrera les soldats blessés au front. L’afflux massif de blessés, sans possibilité d’évacuation aérienne ou terrestre, oblige les médecins des postes avancés à pratiquer des gestes chirurgicaux majeurs.

Mon avis:
Cette BD fait partie de la collection : « Histoire et Destins », à la fin se trouve un cahier historique et graphique qui donne des renseignements sur le personnage principal et la chronologie des événements de la guerre d’Indochine.
Jacques Gindrey ne vient pas pour les hauts faits d’armes ou pour recevoir des médailles. Il le fait pour sauver des vies et la fraternité militaire. C’est son rôle de médecin qui prime avant tout et il fera le maximum pour sauver un maximum de soldats. Et ce, même quand le QG préférerait que les blessés soient évacués plutôt que d’être opérés sur place. Une aberration, car le temps qu’ils arrivent ils seront morts…
Je suis admirative de l’abnégation de ce genre de personnes qui n’hésitent pas à mettre leurs vies en péril pour sauver celles des autres. La guerre d’Indochine fut une véritable boucherie et aussi un fiasco. Ordres contradictoires, attaques insensées et suicides, pourparlers inutiles et vains… Le résultat au final n’est pas vraiment à la hauteur du nombre élevé de morts. Et malgré tout ça, Jacques garde foi en l’humain et en son rôle de médecin, chapeau bas ai je envie de dire !
C’est une excellente idée de mettre en avant ces personnes, sans ça elles tomberaient immanquablement dans l’oubli sauf auprès de leurs proches. Or, en ces temps troublés, il est bon de nous rappeler que la bonté humaine existe encore et ce même au cœur de l’horreur!
L’ambiance est très bien retranscrite à travers les dessins autant qu’à travers les textes, je trouve qu’ils sont plutôt très réalistes. L’auteur comme le dessinateur n’hésite pas à montrer le côté « cru » de la guerre et c’est ce qu’il faut à mon sens. Une jolie découverte donc pour le 3ème volume de cette collection. Vous pouvez retrouver ma chroniquer du 2ème ici : L’insurgée de Varsovie
Sandra/ Ithilwen.
Un dessin réaliste en effet, et un ouvrage intéressant (je suis passionné du conflit vietnamien)
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