Scénario : Gess
Dessin : Gess
Éditeur : Delcourt
172 pages
Date de sortie : avril 2021
Genre : fantastique
Nouvelle plongée haletante dans l’imaginaire exceptionnel de Gess.
Présentation de l’éditeur
Son talent, Célestin, serveur à l’auberge de la Pieuvre, aurait préféré le cacher. Mais le destin en a décidé autrement.
Ce n’était qu’un enfant quand son père l’a déposé à l’auberge de la Pieuvre. Il devait revenir… Célestin ne l’a jamais revu. Alors il est devenu le serveur de l’auberge. Le discret, l’invisible Célestin… dont personne ne soupçonne le talent. Mais parfois, le destin en veut autrement. Devenu détenteur du secret du Passage Vendrezanne, c’est seul que le jeune homme va devoir affronter la Pieuvre…
Mon avis
Nouvelle incursion au cœur de la tentaculaire organisation criminelle qui gangrène le Paris de cette fin de XIXè siècle.
Dans ce troisième opus, nous découvrons un nouveau personnage. Célestin est l’une de ces petites mains au service des big boss de la Pieuvre, L’Oeil, l’Oreille, la Bouche et le Nez. Il fait partie de l’organisation, ou plutôt il lui appartient, mais il n’est pas un criminel. Mais, comme tous les membres de l’organisation, il est doté d’un Talent qu’il se garde bien de révéler. Il est Discerneur, c’est à dire qu’il voit les gens tels qu’ils sont réellement. En fixant leur regard, il est capable de sonder leurs âmes. Impliqué malgré lui dans les affaires de la Pieuvre, il devra faire face à ses patrons
Une fois de plus, Gess impressionne par sa créativité et son imagination folle. Tout en prenant un virage plus radical vers le fantastique, il ancre son récit dans une réalité sociale glauque, violente et réaliste. Célestin fascine d’entrée de jeu. Personnage au cœur pur, refusant de mettre son don au service du crime, il apparaît comme une lumière au milieu du cloaque de l’auberge. Gess rend bien compte de ce contraste et met magistralement en scène le talent du Discerneur en usant de tons monochromes rouges pour révéler la réalité qu’il voit.
Il faut un peu s’accrocher pour suivre la narration qui va et vient entre différents arcs et qui flirte sans cesse entre le fantastique et le réel. Mais on s’y fait vite et l’on reste accroché par l’histoire de Célestin dont on veut connaître la destinée.
Un conte merveilleusement sombre débordant d’originalité, de cruauté mais aussi d’humanité.
Loubrun
Bonjour Bruno, sur FB, Gess s’interroge sur « pourriez-vous me dire en quoi ce récit vous apparaît glauque ? »
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Bruno te répondra mieux que moi, mais « glauque » ne veut dire que « tristesse et misère » et ce n’est pas le récit qui l’est mais la réalité sociale qui y est dépeinte !… que l’auteur se rassure 😉
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Hello ! le récit n’est pas glauque. c’est le cadre dans lequel se déroule le récit qui l’est. Le Paris crasseux et violent du XIXe, la misère sociale…
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Tjs fan de Gess et des contes de la pieuvre, ce tome 3 m’a pourtant décu par rapport aux deux premiers tomes. Si le dessin et le scénario sont tjs originaux (j’adore comment Gess nous plonge dans les quartiers populaires de Paris du début 20ème), la narration prend un coup. j’ai eu du mal à comprendre le qui du quoi. j’ai du m’y prendre à plusieurs fois pour racrocher les wagons. mais je serais quand meme au rdv pour les tomes suivants !!!
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oui, je suis d’accord la narration et un peu plus difficile à suivre que dans les deux précédents tomes
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