Une sorcière au collège
Scénario : Judith Peignen
Dessin : Ariane Delrieu
Éditeur : Glénat
56 pages
Date de sortie : 5 mai 2021
Genre : fantastique, jeunesse, ésotérisme
Ô rage ! Ô désespoir ! Pourquoi seulement deux tomes ?
Présentation de l’éditeur :
Premier tome d’un diptyque plein de sorcellerie !
Zora est une pétillante sorcière de 12 ans qui vit, avec sa grand-mère Babouchka, sur le toit d’un immeuble parisien. Victimes de la chasse aux sorcières, elles ont trouvé refuge dans une étrange maison, invisible aux yeux des Nonsorciers et entourée d’un immense jardin magique qui les protège de tous dangers. La vie pourrait être douce mais entre la jeune fille et son aïeul : c’est la guerre. Babouchka n’aspire qu’à une chose que sa petite fille ait une vie normale, une vie dans le monde des Nonsorciers. Zora refuse de céder, elle, ce qu’elle veut, c’est être une sorcière ! Partir à l’aventure, sauver le monde, avoir une existence survoltée pleine de monstres, de périls et de dangers ! Malheureusement, sa grand-mère use de ses pouvoirs pour l’envoyer, contre son gré, au collège du coin… Loin des sortilèges et des potions, Zora découvre les histoires d’amitié, le besoin d’indépendance, les moqueries des camarades, les élans amoureux. Mais ces nouvelles expériences ont un prix que Zora n’est pas prête à payer : la magie. Une attitude qui risque de mettre en danger toute la communauté des sorcières… En abordant avec délicatesse et humour les questions de la différence et de la transmission, Les sortilèges de Zora forme un récit merveilleux aussi attachant qu’intelligent.
Mon avis :
Dans l’univers de J.K. Rowling, on aurait affaire à des sorciers devant survivre dans le monde des moldus. Et quand on y regarde bien, c’est à peu près ça. La résidence de Zora et de sa grand-mère est un enchantement surplombant incognito la ville de Paris. Un décor qu’on imagine enchanteur mais qui ne rayonne, dans les traits d’Ariane Delrieu, que par les couleurs chatoyantes et un rendu entre poétique, enchanteur et mystérieux.
En effet, contrairement au cadre parisien qui est minutieusement détaillé et crayonné, l’univers des sorcières est plus de l’ordre du rêve, laissant libre cours tant à l’imagination de la dessinatrice que celle du lecteur : donc rien d’alarmant si ce n’est cette distinction significative entre le réel et l’imaginaire. D’autant que l’aventure se déroule davantage dans le monde non-sorcier… pas de quoi fouetter un chat (noir ?)
Le scénario de Judith Peignen, lui, est donc à l’exact opposé de celui d’Harry Potter & Co. On y voit peu de sorciers, peu de créatures magiques – à notre plus grand regret – mais beaucoup de magie malgré tout. Des incantations bizarres mais faciles à comprendre. C’est un choc de cultures qui est mis en avant !
Chez Zora, le temps semble s’être arrêté, tant et si bien que sa grand-mère l’envoie au collège, en tenue d’une autre époque, où les élèves sont souvent cruels entre eux pour un rien. Entre l’identité de Zora qui est l’exact homonyme d’une araignée et ses vêtements vintage… elle n’échappera pas aux moqueries. De quoi la faire bouillir intérieurement, surtout que sa tutrice a eu la brillante idée de lui bloquer sa magie par sécurité.
Alors quand celle-ci lui sera rendue… Zora est bien décidée à s’en sortir dans ce monde qu’elle connait peu, contrairement au lecteur, et se forgera sa propre expérience magique pour le plus grand bonheur de ceux qui ouvriront ce premier tome… sur deux ! Car, hélas, malgré une entrée en matière alléchante, Judith Peignen et Ariane Delrieu ont opté pour une histoire courte. Espérons donc que le prochain, et dernier tome, sera riche en rebondissements !
ShayHlyn.
Woaw, magnifique dessin en tout cas. Sinon un peu contradictoire la chronique, j’ai cru à un moment à du Odradek :-)))
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Pô trop compris la comparaison avec Odradek ?… sinon, ça a l’air sympa !
Dommage que le lien de lecture de Glénat mène à une page qui n’existe pas 😢, je l’aurais bien lue à ma petite fille !🤔
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