Scénario : Joe Hill
Dessin : Leomacs
Éditeur : Urban comics
184 pages
Date de sortie : avril 2021
Genre : horreur, humour
« tu m’as décapité. Tu m’as tranché la tête.
Pourquoi suis-je toujours en vie ? »
Présentation de l’éditeur
June Branch mène une vie des plus tranquilles… jusqu’au jour où quatre criminels parviennent à s’évader de prison et enlever son petit ami, Liam. Pour leur échapper, June n’a d’autre choix que de se munir d’une arme étrange… une hache viking du VIIIe siècle ! Mais celle-ci est dotée de propriétés bien singulières : à même de décapiter un homme, elle laisse cependant les têtes fendues… conscientes ! Pour sauver Liam, June n’a plus qu’une seule solution : garder la tête (ou plutôt tout un panier de têtes) froide…
Mon avis
Joe Hill est bien parti pour être le digne héritier de son père Stephen King. Il n’en est pas à son coup d’essai en matière de BD. Il nous avait déjà régalé avec la série Locke & Key. Il confirme avec Basketful of Heads que chez les King il existe le gène de « raconteur d’histoires à faire frémir ». En 2019, il lance la collection Hill House avec ce titre sanguinolent davantage dans la catégorie horreur teintée d’humour, un peu à la Creepshow.
Ceci étant, l’histoire est quand même bien horrible et Joe Hill applique à la perfection les mêmes recettes que son père dans ses meilleurs romans. D’abord il installe son histoire dans un réalisme que l’on peut toucher du doigt avec des personnages accessibles et un environnement familier. Il est très facile de s’identifier à un personnage ou de s‘imaginer faisant partie du cadre mis en place. Puis il fait monter tranquillement la tension jusqu’au virage où tout dérape et où les façades des personnages se fissurent. Et là, on a l’impression d’avoir une autre histoire. Non seulement à cause de la tournure horrifique du récit mais aussi grâce aux révélations sur les personnages et les rebondissements qui font glisser l’histoire sur la pente du thriller.
Mais le point fort de Basketful of heads c’est cette écriture au scalpel de la psychologie des personnages qui se révèle au fil du récit et la teneur des dialogues bourrés d’humour, notamment ceux provenant des têtes coupées. Une écriture qui tient en haleine de bout en bout, qui vous fera autant frissonner d’horreur et qui vous arrachera quelques rires
Ce récit est délicieusement servi par un dessin semi-réaliste qui pose parfaitement les ambiances et réussi à maintenir l’équilibre entre horreur et humour sans jamais forcer d’un côté ou de l’autre.
A lire absolument par tous les fans des séries ou films d’horreur des années 80, auxquels Joe Hill rend ici clairement hommage.
Loubrun
Je ne suis pas fan d’horreur (surtout si c’est mêlé d’humour !🙄) et je trouve en plus les couleurs fades !
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