Scénario : Charles Soule, Scott Snyder
Dessin : Giuseppe Camuncoli
Éditeur : Delcourt
149 pages
Date de sortie : 6 janvier 2021
Genre : Fantastique, S.F
Pour vraiment comprendre la liberté… Il faut la perdre.
Présentation de l’éditeur
Les USA sont devenues une terre mystérieuse et surtout dangereuse après s’être armée puis fermée au reste du monde, sans aucune explication, il y a plus de trente ans. Lorsqu’une équipe à la recherche d’un remède contre une pandémie mondiale franchit les frontières américaines, elle se retrouve rapidement acculée afin de lutter pour sa survie sur ce continent dorénavant perdu, étrange et mortel !
Mon avis
Je vous le dis tout de suite, cette histoire est un pur produit américain issu de l’imagination de deux amis, Charles Soule et Scott Snyder, passionnés d’histoire et de valeurs américaines et fréquentant des membres de la CIA qui leur ont permis de concocter cette idée d’isolationnisme – pas si utopique que cela – de leur pays. Plusieurs thèmes actuels sont traités, la pandémie Covid d’abord avec ce mystérieux virus Azur qui tue la civilisation et force un groupe allié euro-asiatique à entrer dans la zone interdite américaine afin de trouver un remède, la surpopulation et les problèmes climatiques et aussi la politique de certains dirigeants américains (vous voyez de qui je parle ?) qui trouvent dangereux tout ce qui est étranger à leur pays et rêvent d’ériger des murs sur toutes les frontières.
Le récit devient fantastique et plus qu’invraisemblable lorsque l’alliance pénètre le sol américain pour se trouver face à un pays dévasté, gouverné par des hordes d’abrutis sanguinaires dignes de Mad Max et chevauchant (c’est là que je rigole) des animaux mutants dont des requins trainant des chariots sur la terre ferme, des bisons carnivores ou encore des étoiles de mer géantes n’ayant pas besoin d’eau pour vivre – ridicule même dans le pire des délires d’un junkie chiant de la méthamphétamine ! Pour le reste on finit le tome sans savoir le pourquoi du comment car seuls sont traduits les 6 premiers épisodes de la série U.S et Délcourt annonce 5 tomes… Ce qui est étrange, vu que le 12ème épisode seulement est paru en V.O le mois dernier.
Bon, allez ! il y a aussi de beaux personnages (dont le taré « Maître de la destinée » avec sa paluche en pince de crabe) qui donnent envie de lire la suite pour savoir où tout ce délire mènera. Et on peut louer l’imagination délurée de Charles Soule (Swamp Thing pour DC comics, Thunderbolts pour Marvel) et Scott Snyder (American Vampire pour Vertigo, Iron Man : Noir pour Marvel). Le dessinateur Giuseppe Camuncoli, italien travaillant depuis longtemps pour l’industrie américaine et connu pour avoir repris la série de Hugo Pratt, « Les Scorpions du Désert », a un bon coup de crayon mais sans plus. Le récit est aussi trop ancré sur l’histoire américaine et beaucoup des faits ou problèmes abordés sont complétement étrangers à notre connaissance de ce « beau » pays.
JR
le dessin a l’air bien plus sympa que l’histoire. Ceci dit, quand je l’ai feuilleté je n’ai pas du tout eu envie de le lire. 😉
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Feuilleter ce genre de bouquin donne envie de laisser tomber effectivement mais si on fait l’effort…
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oui c’est certain, mais bon, je n’ai malheureusement pas le temps de lire tout ce qui me passe entre les mains !
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Ce genre n’est pas celui que je préfère et ta chronique ne donne pas trop envie, mais je trouve que graphiquement c’est plutôt réussi et attractif malgré des couleurs un peu fantaisistes.
Difficile de parler du (des ?) dessinateur(s) car il semble qu’ils soient nombreux ! (infos BDGest)🙄
Dessin :
Camuncoli, Giuseppe
Couleurs :
Wilson, Matthew
Encrage :
Orlandini, Daniele
Grassi, Leonardo Marcello
Lettrage :
Moscow*Eye
Ça fait du monde.
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ben non ! il n’y a qu’un dessinateur, les trois autres encrent son travail. Effectivement je n’ai pas trop aimé les couleurs aussi.
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Désolé, mais pour moi, un dessinateur réalise, dans quasiment tous les cas (hors couleur qui est souvent à part), la totalité du dessin (crayonné plus ou moins abouti PLUS encrage).
Et c’est souvent l’encrage qui demande le plus de talent et de virtuosité.
Or, dans ce cas-là, ils sont 2 à encrer… donc difficile de savoir à qui attribuer la paternité du résultat final… c’est tout ce que je veux dire, car j’ai compris que c’est un travail d’équipe !🤔
Je pense que le 1er réalise la mise en page et le story board et les 2 autres l’encrage, voire, comme ça arrive souvent, un spécialiste des personnages et un autre des décors. Dans tous les cas, on ne dit pas qu’il n’y a qu’un seul dessinateur… c’est réducteur pour les autres, comme ça l’est souvent pour les coloristes qu’on oublie de citer !🙄
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Oui effectivement. Chez les américains, le dessinateur effectue les « layouts » (crayonnages) et l’encreur met le dessin au propre (on peut dire qu’il est le véritable artiste). Mais l’encreur doit valoriser le travail du dessinateur et le rendre reconnaissable à la fin. Ici le travail de Camuncoli est très reconnaissable… Quand au coloriste et au lettreur, on n’en parle jamais et pourtant ils sont indispensables.
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Je comprends qu’on puisse se passer du lettreur car maintenant toutes les polices sont informatisées… et n’importe qui peut réaliser cette fonction !
Pour la couleur, il est indispensable de le (la) citer car elle valorise tout le travail lorsqu’elle est bien réalisée. (F Lapierre en est un des plus beaux exemples)😍
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