Le serpent et la lance – tome 1 – Ombre-Montagne

Scénario : Hub
Dessin : Hub
Éditeur : Delcourt
184 pages
Date de sortie :  novembre 2019
Genre : thriller

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Après avoir mis fin aux aventures de son emblématique saga nippone, Okko , voici enfin, 4 ans plus tard, le grand retour de Hub aux éditions Delcourt avec Le Serpent et la Lance, un thriller aztèque digne du Nom de la Rose.

 

Présentation de l’éditeur

Depuis plusieurs mois, certains paysans découvrent les cadavres momifiés de jeunes femmes sauvagement assassinées. Afin d’éviter tout trouble, les autorités tentent de dissimuler ces horribles meurtres à leur peuple. L’enquête est discrètement confiée à Serpent, un haut fonctionnaire cruel privé de ses deux bras. De son côté, le prêtre Cozatl s’adjoint les services de son ami d’enfance, Oeil-Lance…

Mon avis

4 ans après la fin de la remarquée et remarquable saga Okko qui a enchanté les lecteurs pendant 10 ans, Hub remet le couvert en tant qu’auteur complet avec un nouveau décor, des nouveaux personnages et une nouvelle époque. Préférant ce nouveau départ à une surexploitation de sa série à succès, on peut saluer cette rupture de confort et ce refus de la logique commerciale dans laquelle il n’a pas suivi ses éditeurs. Le pari est risqué, parce qu’on est toujours attendu après avoir réalisé une série qui a bien marché. Il fallait donc faire sinon mieux, au moins aussi bien.

Eh bien, c’est exactement l’impression que donne ce premier gros volume.

On aperçoit dès les premières pages la trame d’un scénario dense et très abouti, animé de personnages forts dont on suit l’évolution sur plusieurs époques puisque leur destinée semble liée depuis leur enfance.

L’histoire reste pour l’instant assez floue, ce premier volume posant les bases de ce thriller. Hub prend le temps de bien installer l’intrigue et surtout les liens entre les différents protagonistes. On devine déjà qu’ils ont une importance pour la suite.

L’époque Aztèque est ici intéressante à double titre : d’abord parce que peu fréquente en BD et ensuite parce que Hub situe son histoire une soixantaine d’années avant l’arrivée des Espagnols, soit à l’apogée de cette civilisation.

Alors évidemment, on pourrait trouver que 180 pages pour installer une intrigue c’est un peu long, ce qui n’est pas tout à fait faux. Mais c’est sans compter la beauté des dessins et les planches chatoyantes aux couleurs éclatantes ! Que c’est beau !

Au fil de ma lecture et béat d’admiration devant la qualité du dessin et des couleurs, je pensais de plus en plus aux nombreuses illustrations que l’immense dessinateur Pierre Joubert à faites sur le sujet. Et que lis-je dans la post-face ? Que Hub a découvert la civilisation Aztèque dans « Au temps des Mayas, des Aztèques et des Incas … » dans la collection La vie privée des hommes dessinée par Pierre Joubert. Voilà qui a laissé des traces, c’est sûr.

Avec ce premier tome, Hub nous offre un sublime thriller original, palpitant, à la beauté graphique envoûtante et dont il me tarde de découvrir les deux volumes suivants.

Je mettrais un tout petit bémol à propos de l’abus de l’usage de mots en langue aztèque dans le récit. Ces mots qui surgissent en langue originale en plein milieu d’un dialogue en français n’apportent pas grand chose à la force du récit et au contraire nuisent à la fluidité de la narration et de la lecture.

Un bien mince défaut au regard de la grande qualité de l’ensemble.

Loubrun

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