Scénario : Jérôme Félix
Dessin : Paul Gastin
Éditeur : Bamboo
70 pages
Date de sortie : 30 octobre 2019
Genre : western
Un western crépusculaire et magistral à l’heure des derniers cowboys.
Présentation de l’éditeur
L’époque des cow-boys tire à sa fin. Bientôt, ce sont les trains qui mèneront les vaches jusqu’aux abattoirs de Chicago. Accompagné de Benett, un jeune simplet de 20 ans, Russell a décidé de raccrocher ses éperons pour devenir fermier dans le Montana. En route, ils font halte à Sundance. Au petit matin, on retrouve Benett mort. Le maire préfère penser à un accident plutôt qu’à l’éventualité d’avoir un assassin parmi ses concitoyens et chasse Russell de son village. Mais le vieux cow-boy revient à la tête d’une bande d’Outlaws pour exiger la vérité sur la mort de Benett…
Mon avis
On n’en finit plus de découvrir de nouveaux western ! Le filon semble intarissable et les auteurs ne manquent pas d’idées pour redonner un coup de fouet au genre. C’est le cas ici avec ce western crépusculaire, au sens propre puisqu’il se situe à la fin d’une époque, où les cow boys voyaient arriver d’un mauvais œil la concurrence du chemin de fer.
Jérôme Félix met en scène un vieux cow-boy, Russel, qui jette l’éponge devant l’avancée du chemin de fer et projette de se retirer dans une ferme. Ses projets seront modifiés lorsque Benett, le fils d’un ami mort qu’il avait pris sous son aile, est retrouvé mort au pied d’un arbre dans le village de Sundance.
Magouilles politiciennes, corruption, vengeance et soif de justice animent ce récit de bout en bout. Prenant d’abord un air de déjà vu sur le premier tiers de l’album avec une mise en place lente et somme toute assez classique, ce western adopte un ton nouveau lors de la mort du jeune Benett. Plus que pour assouvir une vengeance, les colt crachent ici le feu et le plomb davantage pour une quête de justice et de vérité, ce qui est assez inhabituel dans la mythologie western.
On doit la mise en scène de ce western rude à Paul Gastine (l’héritage du diable). Une mise en image sublime qui aura demandé trois ans de travail au dessinateur. Le résultat est à la hauteur ! Le dessin est fin, fluide, les décors sont majestueux et remplis de détails, les personnages hyper expressifs et les mises en pages si bien construites qu’on en verrait presque les images bouger sous nos yeux ! Paul Gastine s’est par ailleurs chargé lui-même des couleurs, ce qui à mon avis est un plus pour la qualité du dessin. Les effets de lumières et d’ombres, les ambiances pluvieuses et nocturnes sont parfaites et d’un réalisme bluffant.
Avec cet album, Gastine rejoint les grands noms qui ont fait le western : Giraud, Boucq, Herman, Rossi, Blanc-Dumont.
Voilà un excellent western qui enrichit brillamment le genre.
Loubrun
Je ne l’ai pas (encore) lu, mais comme je l’ai déjà dit, graphiquement, au delà du dessin expressif exceptionnel, les couleurs sont sublimes… bref c’est mon coup de cœur graphique de l’année ! 🥰
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La qualité du dessin est excellente mais que dire de la colorisation, c’est magnifique !
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L’album de l’année pour moi
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Je viens de le lire, et j’ai trouvé le scénario un peu léger avec des personnages assez superficiels manquant de personnalité et trop manichéens. Dommage car le traitement graphique et surtout la mise en couleur sont d’un niveau exceptionnel (le plus beau de tout ce que j’ai vu ou lu jusqu’à présent) qui auraient mérité une histoire plus dense.
♥♥♥♥ pour la moyenne et coup de cœur pour le dessin/colorisation😍
Ça change de toutes ces « merdes » graphiques de toutes ces sélections de BD « intellectuelles » !🙄
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