Bienvenue à Skin City
Scénariste : Mobias
Dessinateur : Atlante
Editeur : indépendant
Impression : Sepec
Genre : Humour décalé
68 pages
Sortie : le 16 septembre 2019
The Babe est un pur concentré psychédélique aux protagonistes pour le moins déjantés. On ressent l’influence des Comics US […] Quoi qu’il en soit, les auteurs Mobias & Atlante font plus que se défendre par un panel relativement riche en rebondissements et dialogues jouissifs.
Mon avis :
The Babe est une héroïne pour le moins originale, aux antipodes des codes traditionnels. Seul son masque pourrait la classer dans le genre super-héros, son look « punk rebelle » à l’allure ronde et catcheuse crée un sous-genre tout à fait plaisant. Mais, tout d’abord, présentons le contexte dans lequel elle évolue : Skin City constitue un concentré d’artifices en tout genre. Une forme de mégalopole futuriste à la fois bling bling et ultra pourrie. Les néons fusent à tout-va lorsque vous portez des lunettes holo, permettant de voir la vie en multicolore, pastel et brillante à souhait.
Dans les bas quartiers, la vie est tout autre : la seule bouffe qu’on leur donne est sous forme de pilules, nommées Nutri Pill…, certainement pas bio. Bref, quoi qu’il en soit, La Babe se lance dans un projet concret, à savoir venir en aide aux personnes défavorisées, s’attaquant aux gangsters qui trafiquent ces comprimés.
Considérée comme une dangereuse terroriste aux yeux de la loi, cette même loi agissant sans scrupules, contrôlant totalement les médias, lancent leurs meilleurs agents pour la traquer.
The Babe est un pur concentré psychédélique aux protagonistes pour le moins déjantés. On ressent l’influence des Comics US tels que des auteurs emblématiques que sont Warren Ellis ou Garth Ennis. Certes, à un moindre degré. Ce n’est pas une mince affaire d’atteindre l’intensité de ces génies. Quoi qu’il en soit, les auteurs Mobias & Atlante font plus que se défendre par un panel relativement riche en rebondissements et dialogues jouissifs.
Certains lecteurs penseront peut-être à tort qu’il ne s’agit que d’un récit alliant bagarres et grosses poitrines, sans réel fond, meublant une trame par une kyrielle de personnages dévergondés, dénaturés de toute conscience. The Babe se lit au dixième degré, sans prétention, tout en s’adressant à un public friand de ce type d’ouvrage.
La partie graphique assurée par Atlante s’adapte aisément à cette trame déjantée. On ne peut pas crier au chef-d’œuvre visuel loin de là, mais la répartie est de bonne facture. La sélection des couleurs pimente les séquences d’action sans retenue.
Un premier tome d’ouverture plaisant qui plaira aux aficionados du genre.
Coq de Combat
le trait m’a fait tout de suite fait penser à metal hurlant ….
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