Les maîtres des îles tome 1

Aux vents des Antilles : Martinique 1845

Scénario : Stéphane Piatzszek
Dessin : Gilles Mezzomo
Éditeur : Glénat
Date de sortie : 21 août 2019
64 pages
Genre : action, aventure, histoire

Une ambiance sombre, tant sur le plan scénaristique que graphique. Si l’histoire tient la route malgré un premier rôle féminin proche de la nymphomanie, le dessin agresse un peu le regard tant les contours sont épais et noirs. Un trait parfait pour les décors composés de 1001 couleurs, mais pénible à regarder quand il souligne les traits d’un visage

Présentation de l’éditeur :

La liberté n’existe que si elle est universelle

1846, Saint Pierre, Martinique. Eliza Huc quitte le couvent Sainte Agnès pour retourner au domaine familial, une plantation de békés tenue par sa famille depuis plusieurs générations. Alors que son père et son frère sont encore au continent, Eliza doit subir l’autorité martiale de son grand-père, un homme dur et ancré dans une vision ancienne du monde. Comme aux pires temps de la traite négrière, pourtant interdite depuis plus de vingt ans, celui-ci continue d’exploiter, persécuter, fouetter et violer les femmes et les hommes qui travaillent sur sa plantation. Mais le monde est en train de changer. À Paris comme partout en métropole, l’esclavage est vu comme une monstruosité anachronique. Huc a beau être l’un des planteurs les plus réactionnaires de l’île, il devra plier lui-aussi. Eliza sera celle qui lui montrera que personne ne va contre l’Histoire.

Entre récit d’aventure féministe et saga familiale, Stéphane Piatzszek et Gilles Mezzomo nous racontent la fin de la plantation esclavagiste aux Antilles à travers les yeux d’une jeune femme éprise de liberté.

Sans titre 1

Mon avis :

Les décors paradisiaques des Antilles sont assombris, non seulement par le trait épais de l’encre de Gilles Mezzomo, mais aussi et surtout : par l’esclavagisme encore omniprésent dans ces contrées. À croire que les lois et les mœurs de l’époque contemporaine n’ont pas réussi à quitter le vieux continent pour atteindre les îles.

C’est dans ce contexte passéiste que la jeune Elisabeth quitte le pensionnat religieux pour être dirigée à la baguette par son grand-père. Une domination pour une autre, un monde où la femme n’a sa place que dans la cuisine ou dans le lit conjugal. Alors évidemment, les galipettes de notre héroïne avec des jeunes hommes, noirs qui plus est, n’est pas pour ravir son aîné aussi violent qu’autoritaire.

Dès lors : imaginez l’atmosphère qui règne quand le voisin et nouvel exploitant n’est autre qu’un esclave affranchit faisant fortune comme les blancs, tout en essayant d’amener la justice et la démocratie aux alentours.

Sans titre 2

Une ambiance sombre, tant sur le plan scénaristique que graphique. Si l’histoire tient la route malgré un premier rôle féminin proche de la nymphomanie, le dessin agresse un peu le regard tant les contours sont épais et noirs. Un trait parfait pour les décors composés de 1001 couleurs, mais pénible à regarder quand il souligne les traits d’un visage, vieillissant tout un chacun de plus de 10 ans à chaque fois, tannant la peau de rides d’expressions mêlées à celles de l’âge pour les personnages plus vieux. Sans compter la lourdeur du dessin quand, en prime, les hommes sont barbus.

Sans aucun doute, cette aventure de fiction ancrée dans une réalité historique aurait-elle été plus appréciable avec un crayonné plus léger. Car mine de rien, le dessin pourrait égaler le scénario de Stéphane Piatzszek s’il était réalisé avec plus de finesse, et le scénario serait peut-être un peu plus crédible si mademoiselle Elisabeth Huc ne sautait pas sur tous les Hommes de couleurs.

ShayHlyn.

 

5 commentaires sur “Les maîtres des îles tome 1

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  1. Ce sont les visages qui m’ont vraiment embêtée. C’est certai certainement ce que j’aime le plus, voir les expressions, la beauté ou la laideur des gens et là, des traits épais et noirs partout. Le décors est la raison de cette note, sans eux, ça aurait été bien plus bas.

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