Scénario : Jean-Pierre Pécau ; Fred Duval
Dessin : Colin Wilson
Éditeur : Delcourt
54 pages
Date de sortie : 29 mai 2019
Genre : western
« Je suis payé pour vous ramener sur le tournage, miss Melody. Ou sont vos vêtements ? »
Présentation de l’éditeur
La ruée vers l’Ouest n’est plus qu’un souvenir que l’on peut maintenant voir sur grand écran grâce à l’industrie naissante d’Hollywood.
Nevada Marquez oscille entre les deux mondes, chargé par Hollywood des missions les plus improbables à la frontière américanomexicaine. L’enquêteur est chargé de retrouver un acteur disparu lors d’une virée à Tijuana… Une surprise l’attend au bout de la piste.
Mon avis
Magnifique couverture qui résume en une image le ton et l’ambiance de cette nouvelle série qui marque le passage du Far West au monde moderne. Nous sommes en 1929 en plein cœur des années folles sur la côte ouest des États-Unis, ballotés entre les strass et paillettes de l’usine à rêves de Hollywood et la poussière crasseuse du désert et des villages mexicains.
Nevada Marquez est un homme de main bien pratique pour contourner quelques règles et faire en sorte que les projecteurs d’Hollywood ne s’arrêtent jamais entre deux fêtes. C’est que tout cela coûte cher, et on ne rigole pas avec les dollars, surtout les producteurs. Les acteurs eux, se fichent pas mal de ce qu’ils coûtent, tant que ça leur rapporte, en espèces et en image. Alors ils mènent une vie débridée et vont parfois s’encanailler au Mexique. Le problème c’est quand ils dépassent les bornes et que Nevada doit réparer leurs conneries et les ramener au bercail.
A mi chemin entre le western et le polar, cette nouvelle série, écrite par Jean-pierre Pecau et Fred Duval et dessinée par Colin Wilson, démarre de fort belle manière. En un épisode one-shot, ils posent les bases d’une série qui s’annonce prometteuse tant l’environnement et l’époque où se déroulent les faits sont riches en possibilités scénaristiques. Les années folles et la prohibition, le milieu interlope du cinéma, une époque charnière entre la rudesse de l’ancien monde du western et la légèreté et l’insouciance des années folles, et enfin deux personnages aux contours encore un peu flous, mais dont on sent le potentiel pour la suite. Nevada Marquez donc, et sa patronne Louise Hathaway, productrice au fort tempérament. Les auteurs maintiennent le suspens sur les relations entre ces deux personnages dont la teneur des liens nous sera révélée au fil des autres épisodes.
Le dessin de Colin Wilson est un régal que les amateurs de western apprécieront. On a parfois l’impression d’être dans un Blueberry ! Dessin westernien de style classique qui nous immerge dans de superbes paysages désertiques aussi bien que dans le luxe des fêtes Hollywoodiennes.
A cheval ou à moto, ce Nevada est à suivre de près !
Loubrun
A noter qu’il y a une version Noir et Blanc qui parait-il vaut le détour.
SambaBD 
« A noter qu’il y a une version Noir et Blanc qui parait-il vaut le détour. »
C’est possible, mais dans la planche proposée, pour moi il n’y a pas photo… celle en couleur est beaucoup plus attractive et on voit bien le relief entre les différents plans (dans les noirs justement).
L’encrage a certainement été prévu pour une mise en couleur. Lorsque c’est pour du N&B je pense que le dessinateur crée plus de contrastes. 😉
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on voit mieux les détails du trait en noir et blanc. particulièrement sur la moto, concernant cette planche. la plupart du temps, la couleur bouffe le trait.
je n’ai pas vu l’album noir et blanc en vrai, mais je pense que là le scan proposé est un peu clair. Les noirs devraient être plus profonds et plus intenses.
bref, il faut aller en librairie ;-).
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