De l’amour et de ses remèdes
Scénario : Stéphane Betbeder
Dessin : Djief
Éditeur : Glénat
56 pages
Date de sortie : 06/02/2019
Genre : Adaptation, Histoire, romance, intrigues
« Quand sa pique de Vénus troua le faible obstacle de la nature et franchit la première barricade de l’objet de sa frénésie, je ne pus contenir un cri strident qui mit fin brusquement à ses emportements. »
Présentation de l’éditeur :
Au commencement était l’amour. Puis vint la chair. Et le vice.
Maintes fois adapté au cinéma, Les Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos est un roman majeur du XVIIIe siècle et probablement l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française. Mais comment le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil en sont arrivés à devenir les personnages manipulateurs que nous connaissons tous ? C’est ce qu’imagine cette bande dessinée qui, dans un respect total de la cohérence de l’œuvre, raconte la jeunesse des deux protagonistes.
Après un premier volume centré sur Sébastien de Valmont, découvrez la jeunesse d’Isabelle et replongez avec force dans le monde cruel et feutré de la haute société libertine. Entre passions et faux-semblants, un scénario ciselé de Stéphane Betbéder auquel le dessin sensuel de Djief, en héritier d’Yslaire, vient apporter un supplément de beauté noire et de réalisme
Mon avis :
Si vous avez apprécié le premier tome retraçant le passé du jeune et futur comte de Valmont, vous allez tomber sous le charme de ce second opus. Même le dessin est magnifié par la seule présence de la belle et farouche Isabelle, future marquise de Merteuil. Un régal !
Un scénario mené de main de maître par Stéphane Betbeder, qui sait s’y prendre pour titiller nos sens en choisissant avec soin les lectures de la jeune femme. Qui pourrait résister à ces phrases si poétiques et crues à la fois :
« Lucette, couchée sur lui, les fesses en l’air, les jambes écartées, me laissait apercevoir toute l’ouverture de sa fente, entre deux petites éminences grasses et rebondies […] Mon père, les genoux élevés, présentait plus distinctement un vrai bijou, un membre gros, entouré de poils à la racine où pendait une boule au-dessous. »
De quoi effaroucher pas mal de monde à l’heure où les 50 nuances de Grey sont lues et relues à toutes les sauces. Mais c’est beau, c’est poétique. Quant au dessin, si Djief est présenté comme l’héritier d’Yslaire : cela va sans dire ! Alors que son talent ressortait dans le premier tome au travers des dessins de son héros, laissant paraître le côté ingrat du personnage pour contrebalancer l’appréciation, ici : même la noirceur d’un gamin des rues sans le sou est magnifiée pour rendre chaque planche merveilleuse. L’aura de la belle Isabelle étant sans aucun doute à l’origine de tant de beauté même dans l’obscurité.
C’est d’ailleurs au plus sombre de la nuit que nous découvrons le côté libertin de la jeune marquise de Merteuil à l’heure où son mari se meurt. Autant dire qu’on en découvre beaucoup en un seul tome et que l’envie de crier « Encore… » (sans arrière-pensée salace liée aux extraits choisis) nous prend en espérant un troisième tome rapidement.
À quand la suite ?
ShayHlyn
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.
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