Viravolta – Tome 1 – L’Orchidée Noire

Scénario : Arnaud Delalande
Dessin : Eric Lambert
Éditeur : Glénat
48 pages
Date de sortie : 19 septembre 2018
Genre : Histoire / Policier

…il faut bien que les auteurs nous présentent un peu leurs personnages et plantent le décor de leur série.

Présentation de l’éditeur

Le meilleur espion du royaume de France est vénitien !

XVIII^e siècle. Le monde est en pleine ébullition. Ancien agent secret de la République de Venise, Pietro Viravolta, surnommé « L’Orchidée noire », est réputé comme l’une des plus fines lames d’Europe. Après avoir démasqué un complot au sein du Conseil des Dix, il entreprend un voyage à Versailles pour entrer au service du roi Louis XV. Mais le soir même de son arrivée, sa Majesté est grièvement blessée à coup de poignard ! La première mission de notre espion est alors toute indiquée : démasquer les commanditaires de l’attentat…

Mon avis

Si vous aimez les polars historiques à base de capes et d’épées, c’est par ici que ça se passe. Une fois n’est pas coutume, je commencerai par le scénario dont la trame est assez classique. Le héros enquête sur un potentiel complot contre le roi de France et sur une société secrète qui cherche à le renverser. Mais bon, il faut bien que les auteurs nous présentent un peu leurs personnages et plantent le décor de leur série. On leur pardonnera donc d’être restés dans une narration sans trop de rebondissements et avec un final assez attendu.

Mise à part cette relative simplicité scénaristique, le deuxième aspect majeur de ce premier tome est sans conteste son côté sanguinolent. C’est clair que de ce côté-là Delalande et Lambert n’y vont pas de main morte. Il faut dire que l’époque se prête particulièrement à toute cette violence… Ceci dit, la scène de la sentence de Damiens est véritablement insoutenable, surtout lorsque l’on sait que ces pratiques ont bel et bien existé et que c’est notamment le sort qui fut réservé à Ravaillac, l’assassin d’Henri IV.

Pour ce qui est du dessin, je suis un peu embêté. En effet, l’aspect général est très impressionnant, les découpages sont efficaces et bien pensés, les décors et les détails à couper le souffle ! Bref, c’est très bien dessiné… mais ça ne me convainc pas totalement. D’abord, il y a les ciels. Je le redis à chaque fois ici, mais je n’aime pas cette manie d’utiliser des photos de ciels comme fonds de cases. Si ça ne vous dérange pas, vous pouvez ignorer cet avis qui est naturellement très subjectif. Ensuite, je trouve qu’il y a  presque trop de détails et que cela finit par surcharger certaines cases qui deviennent, par conséquent, moins lisibles d’un point de vue graphique. D’autant que, parfois, les personnages semblent être plaqués/collés sur ces décors sans vraiment en faire partie. Enfin, la mise en couleur, les ombrages des peaux notamment, est également trop photographique à mon goût.

Attention, pour ce qui est des décors trop détaillés et des personnages collés dessus, c’est un vrai problème, je trouve. En revanche, pour ce qui est du reste (ciels photographiques et mise en couleur) il ne s’agit que de mon avis, peut-être un peu trop conservateur (on aura tout vu !!!), pour une pratique qui tend à se répandre, si ce n’est (ô malheur !) à se généraliser. Quoiqu’il en soit, une chose est certaine, que l’on aime son style réaliste ou non, Éric Lambert a dû énormément travailler sur ce premier tome de Viravolta.

 

 

Odradek