Scénario : Loïc Locatelli-Kournwsky
Dessin : Loïc Locatelli-Kournwsky
Éditeur : Delcourt
144 pages
Date de sortie : 19/04/2017
Genre : Adaptation, fantastique, jeunesse, aventure
Le mythe grec de Perséphone et Déméter, revu et corrigé par un jeune auteur expatrié au Japon, dans un univers à mi-chemin de la fantasy, de l’animation japonaise et de l’Amérique des fifties…
Présentation de l’éditeur :
Perséphone est une jeune fille ordinaire… et c’est bien son problème : fille adoptive de la célèbre magicienne
Déméter, elle peine à trouver sa place aux côtés d’une mère qui en prend un peu trop. Poussée par des cauchemars récurrents et une légitime curiosité, elle décide de découvrir la vérité sur des origines qu’on tente de lui cacher. Une décision qui va l’emmener jusqu’aux Enfers, dans une aventure épique dont les enjeux dépassent de loin sa quête personnelle.
Mon avis :
Que dire quand la mythologie est ainsi malmenée ?! Loin d’être contre toutes formes de modernismes pour attirer un public plus jeune, j’ai néanmoins du mal à supporter que les histoires d’Antan soient ainsi chamboulées. Ajouté à cela un dessin « pas terrible-terrible »… eh non ! Je me retrouve à vouloir mettre un zéro pointé à cet ouvrage qui aurait pu… aurait… pu… être prometteur.
Certes, je le dis souvent, mais j’ai bien aimé la mise en situation, Persephone est assez attachante comme personnage et les décors avaient leur petit charme. Mais cher Loïc Locatelli-Kournwsky : retournez donc réviser vos mythologies !
Pour la petite histoire, Persephone était la fille de Zeus et de Déméter (sa fille légitime contrairement à cet ouvrage qui en fait sa fille adoptive) et épouse d’ Hadès. La légende veut qu’elle passait 6 mois de l’année sur Terre et les autres 6 mois en Enfers où elle y faisait pousser toutes sortes de végétations : donnant ainsi un peu de vie à ce royaume sous-terre. Ça : c’est la vraie histoire !
Place maintenant à l’abomination de Sir Locatelli-Kournwsky : Hadès a perdu sa femme et sa tristesse l’a rendu odieux et dictatorial. Je vous imagine vous dire « quoi ? Perspéphone meurt ? » Ah bah non… dans ce récit, elle ne connait même pas Hadès en personne. Elle ne l’a jamais vu et elle a été sauvée par Déméter quand celle-ci a fermé les portes de l’Enfer à tout jamais.
Dans les vagues souvenirs de la jeune fille qui vit donc sur Terre sans savoir qu’elle est née en Enfer, elle voit un homme Coré et une femme qui tentent de la sauver. On peut donc supposer que ce sont ses vrais parents et qu’il s’agit là de bribes de souvenirs. Sauf que, sachez-le : Perséphone a un autre prénom (selon la région où sa légende est racontée). Elle s’appelle Coré…. ça commence à faire pas mal d’incohérences tout ça, vous ne trouvez pas ?
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Tellement que finalement je vais en rester là et pleurer sur le sort de Perséphone qui n’aura eu que son don pour la botanique de sauver dans cette histoire. Paix à son âme… et à ceux qui, comme moi, aiment la mythologie.
ShayHlyn
Au moins pour une fois Dgege sera d’accord avec la note dessin.
Et puis merde quoi, on en joue pas ainsi avec la mythologie, il y a des choses sacrées !! :-))
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C’est vrai que côté dessin, on a vu mieux.
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on a vu mieux certes, mais il existe bien pire que ça côté dessin.
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Comme le dit très justement Jeanne, c’est pas terrible, mais c’est vrai aussi Bruno que j’ai vu pire ! ☺
Mais ce qui me gêne encore plus c’est la lisibilité de la police des bulles … bref, c’est sûr que je ne lirai pas ça !
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C’est sur que j’ai vu pire. Verte me reste dans la gorge xD
C’est cette adaptation perso de la mythologie qui m’a surtout rebutée.
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