Scénario : Laurent-Frédéric Bollée
Dessin : Serge Fino
Éditeur : Glénat
48 pages
Date de sortie : avril 2017
Genre : Histoire, saga familiale, ésotérisme
« – De quoi tu parles ?
– Du carnet secret de ta famille ! J’ai tout déchiffré et j’ai tout compris ! »
Présentation de l’éditeur
Printemps 1884. David, fils cadet des Rochebrune et héritier de la fonderie familiale de Châtellerault, monte à Paris pour rencontrer M. Bizot dans le cadre d’un projet hors-norme. Pour célébrer le centenaire de leur indépendance, les États-Unis ont commandé au génie français une gigantesque cloche de 200 tonnes et de plus de 6 mètres de haut : la plus grande du monde ! Impressionné par l’ampleur de la tâche, David ignore à quel point cette mission particulière va changer son destin à tout jamais…
Mon avis
Nous voilà rendu à la fin du XIXè siècle et l’ont peut dire beaucoup d’eau à déjà coulé sous les ponts de cette saga familiale. Laurent Frédéric Bollée s’est inspiré de sa propre famille, dont certains de ses ancêtres étaient fondeurs de cloches, pour nous raconter cette intrigue familiale sur fond d’artisanat. Les deux premiers tomes étaient assez prometteurs mais n’ont visiblement pas rencontré le succès escompté puisque de 7 tomes prévus, la série se voit ramenée à 4 tomes. Ceci explique sans doute l’accélération du rythme de la narration et la multiplication des petites intrigues.
Dans ma chronique du tome 1, j’avais exprimé une petite inquiétude quant à la tournure trop ésotérique que risquait de prendre le scénario. Inquiétude qui se confirme dans ce troisième tome où l’héritier de la maison Rochebrune consacre plus de temps à résoudre une improbable énigme contenue dans le carnet de ses aïeux plutôt que de faire tourner la boite (d’ailleurs, cette énigme est bien rapidement résolue). La petite pointe de mystère entretenue dans les deux premiers tomes se transforme donc ici en grosse ficelle qui se délite bien vite quand on tire dessus. C’est d’autant plus dommage qu’il y a un potentiel dans ce scénario dans lequel LF Bollée a la bonne idée de faire se croiser Bartholdi, Jules Verne, le Tsar de Russie, de mettre en scène la statue de la liberté et une petite page de l’Histoire qui lie la France et les États-Unis. Plutôt qu’une orientation ésotérique, une petite uchronie aurait été plus sympathique et aurait peut-être séduit un plus large public.
Reste le magnifique dessin de Serge Fino, tout en finesse et en détails, dont les planches sont un ravissement, particulièrement dans les ambiances sombres et pluvieuses.
Allez, on prend quand même rendez-vous pour l’ultime tome, parce que celui-ci se termine sur un bon petit cliffhanger des familles !
Loubrun
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