Scénario : Jean-Yves Delitte
Dessin : Denis Béchu
Éditeur : Glénat / Musée National de la Marine
48 pages + 8 pages de dossier
Date de sortie : mars 2017
Genre : histoire
« Monsieur de Villeneuve… Amiral, je vous en conjure, nous ne pouvons éternellement rester ici… »
Présentation de l’éditeur
1805. Napoléon Ier a le projet de mener la guerre sur les terres mêmes de son éternel ennemi. Un plan audacieux pour l’empereur, car s’il lui est simple de rassembler des troupes en nombre sur les côtes de la Manche, faut-il encore réussir débarrasser les eaux de cette dernière de toute présence de vaisseaux anglais, au risque sinon de voir son projet prendre l’eau. C’est au vice-amiral de Villeneuve que revient la tâche ardue d’attirer la Royal Navy loin de ses côtes pour libérer le passage. Malheureusement pour l’empereur, son plan échoue. Il doit faire lever le camp à ses troupes pour les envoyer à l’est de son empire où la guerre menace et la Royal Navy n’a pas été abusé. Pis, la flotte franco-espagnole commandée par de Villeneuve, pourchassée par Horatio Nelson, s’est réfugiée à Cadix. La confrontation semble inévitable car l’amiral français reçoit l’ordre d’appareiller, de forcer le blocus anglais et se rendre au large de l’Italie pour soutenir les troupes de l’Empereur. S’il ne s’exécute pas, c’est le limogeage et le déshonneur. Après bien des hésitations, le vice-amiral de Villeneuve ira à la rencontre de son destin, persuadé qu’il peut vaincre. Il connaît tout de Nelson, sa flotte est supérieure en nombre et ses vaisseaux n’ont rien à envier aux Anglais. Mais l’amiral français a oublié que la puissance d’une flotte ne se trouve pas que dans les canons et le gréement des vaisseaux…
Mon avis
Trafalgar ! La bataille navale peut-être la plus connue de l’ère Napoléonienne. Encore une fois, selon le camp ou l’on se trouve, l’histoire aura eu un retentissement différent. La plus humiliante défaite pour la marine française et l’une des plus grandes victoires de la Royal Navy et de l’amiral Nelson qui y trouva pourtant la mort.
Ce volume constitue le premier tome de la série Les grandes batailles navales initiée par Jean-yves Delitte. Sur ce tome 1, il ne s’occupe que du scénario et laisse les pinceaux à Denis Béchu qui n’a que peu d’albums à son actif (In Nomine, L’Abbaye de Clairvaux, le corps et l’âme). Dans un style un peu plus grossier et moins élégant que celui de Delitte, il s’en tire néanmoins avec les honneurs et propose des planches construites avec dynamisme servant parfaitement le récit.
Côté scénario, comme il en a été fait mention dans les chroniques des tomes 2 et 3, le parti pris de la série est de raconter ces grandes batailles à hauteur d’hommes, qu’ils soient simples marins ou officiers, et d’immerger le lecteur dans ces combats et leur préparation. Ainsi, parallèlement aux échanges tendus entre les officiers sur les choix tactiques, l’on suit un jeune gabier plein de fougue qui influera un peu malgré lui sur le cours de l’Histoire. Quand la fiction est habilement mise au service de l’histoire, le récit prend alors une dimension à la fois épique et pédagogique. Une recette pour plaire au plus grand nombre ?
Loubrun
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