Scénario et dessin : Tim Lane
Editeur : Delcourt
Collection : Outsider
296 pages – broché
Sortie : 1er mars 2017
Nouvelles graphiques
Présentation de l’éditeur :
Tim Lane revient avec des histoires toujours aussi sombres, qui revisitent les grands mythes contemporains de la culture populaire américaine. De la beat generation au punk rock en passant par les gangs de motards.
Après « Noir c’est noir », paru en 2009, Tim Lane poursuit son panorama de l’Amérique des sans-grade, motards rebelles et autres clochards célestes.
Un fan de punk s’enivre dans son pick-up, un gars quitte sa famille et roule jusqu’à un parc d’attractions abandonné, un jeune fugueur se retrouve dans un train de marchandises avec un vieux hobo…
Une quarantaine d’histoires qui se répondent entre elles, dans la lignée d’un Charles Burns.
Mon avis :
Cet album, pavé de près de 300 pages bien tassées, mérite plusieurs niveaux de lecture. En le parcourant, on sent tout de suite qu’on a affaire à une compilation d’histoires courtes qui ont toutes leurs particularités narratives. Des strips « classiques » alternent avec de longs blocs de textes, des photos, des illustrations pleine page, des figurines en papier à découper, coller et monter, des pages dépliables, des paroles de chansons, des extraits de pseudo vieux fanzines, des fiches techniques, des croquis, … Au total, cela donne un objet à vocation esthétique dont la cohérence s’impose au fil de la lecture.
Les références à Burns ou Eisner sont évidentes et l’usage des noirs et blancs parfaitement maîtrisé. Il se dégage de l’ensemble une impression de violence vaine et désespérée, parfaite image de dérives dans une médiocrité sombre et mélancolique. De cette noirceur naît une vision poétique de celui qu’on peut qualifier de grand auteur. La fascination du lecteur s’opère progressivement et une inquiétude quasi-philosophique s’installe.
![]() |
![]() |
![]() |
||
![]() |
![]() |
|
Skippy
ces planches avec ces noirs profonds ! splendide !
J’aimeJ’aime
Par contre, cette police de caractères… quelle horreur !
J’aimeJ’aime