Scénario : Christophe CAZENOVE & Ingrid CHABBERT
Dessin : CÉCILE
Éditeur : Bamboo
80 pages
Date de sortie : 1er mars 2017
Genre : Jeunesse, amitié, correspondance, tranches de vie
Présentation de l’éditeur
Une belle relation épistolaire à l’heure du portable et des réseaux sociaux.
Pour son anniversaire en ce début d’été, Mei, 11 ans, se voit offrir un bête papier à lettres. Le même papier à lettres que reçoit de son côté Charlotte pour sa fête, 11 ans elle aussi. Ce point commun provoque la rencontre des deux jeunes filles qui vont passer une magnifique journée ensemble, la seule avant la fin des vacances à la plage pour Charlotte. Une amitié naît de cette brève rencontre, et pour la poursuivre quel meilleur moyen que de s’écrire sur ce papier à lettres ?
Car si le papier est fragile, ce n’est pas le cas de ce que l’on écrit dessus …
Mon avis
À l’heure des réseaux sociaux – et pour ce que j’en sais des pré-ados de cet âge qui ont accès à l’Internet : le site MovieStarPlanet – il est difficile d’imaginer des jeunes se lancer dans une correspondance écrite sur du papier à lettres. Car non les enfants : les timbres ne servent pas uniquement pour les courriers des adultes quand ils font une commande pour tel ou tel vêtements, ni pour rendre leurs feuilles d’imposition !
Par cette BD, pleine de charme et d’innocence, Cazenove et Chabbert démontrent que les adolescents peuvent encore trouver de l’intérêt à écrire avec un stylo s’ils s’en donnent la peine. Par chance, ici, ces deux demoiselles ont eu l’heureuse coïncidence de se faire offrir le même papier à lettres (super beau soi-dit en passant : j’ai reçu le même !). Le déclic. La machine fut lancée et en avant pour plusieurs pans de leurs vies respectives, souvent résumés ou achevés par une page manuscrite de la main des deux héroïnes qui découvrent la vie.
L’une qui a quitté la ville pour la campagne, l’autre qui affronte des déboires tant à l’école qu’à la maison. La découverte de tout ce qu’on peut écrire à une amie qu’on a pourtant rencontrée qu’une fois, le plaisir de découvrir que parmi les factures des parents, les publicités en tous genres, … il y a une lettre pour soi – jeune collégienne.
En toute simplicité : les auteurs, accompagnés des dessins réalistes et pleins de fraîcheur de Cécile, rendent justice à la correspondance épistolaire qui est encore appréciée par les moins jeunes – moi la première – notamment pour découvrir une autre culture, des gens de par le globe par le biais de lettres, de cartes postales, de colis entre « amis du monde entier ».
Je ne saurais que recommander ce bel ouvrage aux parents qui veulent ramener un peu de simplicité et de poésie dans la tête de leurs enfants, et pourquoi pas l’envie d’entamer une correspondance avec un autre enfant de leur âge. Grâce à l’Internet (il n’est pas si inutile : la preuve, vous lisez cette chronique), il est possible de trouver des sites qui proposent des échanges de courriers. Ça peut même être un projet scolaire, pourquoi pas !
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Alors : à vos stylos les jeunes !
ShayHlyn.