Dessin : Franquin
Scénario : Franquin
Éditeur : Fluide Glacial
Sortie : 18 Janvier 2017
120 pages
Genre : Humour
Résumé de l’éditeur :
Entre les témoignages de ses proches et amis (Isabelle Franquin, Marcel Gotlib, Frédéric Jannin), les hommages de ses collègues de Fluide Glacial (Goossens, Édika) et de la génération suivante (Foerster, Pixel Vengeur, Ferri, Fabrice Erre…), cet ouvrage tente d’apporter un nouvel éclairage sur la dernière période artistique de Franquin, teintée d’humour noir, d’engagements humanistes, mais finalement pas aussi désespérée qu’il n’y paraît.
Mon avis :
Tout est dit dans le résumé de l’éditeur, juste au-dessus. Si je devais développer un peu (je le dois, non ?) je confirmerais que les entretiens avec les proches de Franquin sont très accessibles : ni trop long, ni trop bardés de références qui pourraient décourager un admirateur de Franquin moyen. L’humour, comme pour allier la forme au fond, y est très présent, ce qui ne gâche rien. Enfin, nous sommes gâtés avec les deux cerises sur ce gâteau au chocolat… noir que sont les interviews de Gotlib et de Franquin himself, en personne, de dedans la vraie vie de quand il avait le bon goût d’être encore vivant. Les hommages, quant à eux, me semblent assez inégaux. Certains sont excellents et d’autres… un peu moins. En même temps, l’exercice n’est vraiment pas aisé et je ne me permettrais certainement pas de jeter la pierre à ceux qui s’y sont essayé, même avec un succès tout relatif.
Et puis, bien sûr, il y a les Idées Noires… Un concentré d’humour noir, en quelques cases à chaque fois – publiées sous forme de page unique à raison d’une par mois, d’abord dans le Trombone Illustré, puis dans Fluide Glacial – unanimement (semble-t-il) apprécié par les bédéphiles. L’humanisme, l’empathie pour les êtres vivants (qu’ils soient humains, animaux ou végétaux), l’antimilitarisme, la critique de la société de consommation, le cynisme, la cupidité, L’avenir de l’humanité, etc. Tous ces sujets sont abordés avec justesse, finesse et une très grande sensibilité. La technique, elle, encre noire sur fond blanc, est non seulement parfaitement maîtrisée (il s’agit quand même de Franquin, merde !!!), mais elle entre également en parfaite symbiose avec le propos. Du grand Art !
Un seul regret : elles n’y sont pas toutes. Oui, je sais, pour ça il existe l’intégrale (tome 1 et 2 regroupés), mais bon, je me disais tout simplement que, quitte à faire un 120 pages carrément bien fourni (pas très cher d’ailleurs – 19,90€), on aurait pu, peut-être, mettre un peu plus de pages, histoire de pouvoir caser effectivement TOUTES les (69) planches de Franquin sur ce sujet. C’est un peu dommage.
Cela dit, Il était une fois Idées Noires reste (et devrait devenir) un ouvrage de référence pour les fans de Franquin.
PS : Les notes suivantes concernent l’ouvrage complet, pas juste Idées Noires.
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Et pour poursuivre l’expérience Idées Noires, de très bonnes adaptations vidéos sont visibles sur YouTube.
Odradek.
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