Scénario : Roger Seiter
Dessin : Pascal Regnauld
Éditeur : Éditions du long bec
56 pages
Date de sortie : octobre 2016
Genre : Polar
« T’en fais pas, je suis un peu médecin. J’ai un médicament qui va te soulager. »
Résumé
Suite et fin de ce polar noir centré sur la quête d’identité d’un amnésique. Souvenez-vous : Gilford Milton s’est réveillé sur un ponton aux côtés du cadavre d’une fille et d’un revolver. Ne voulant pas être mêlé à cette histoire, il quitte les lieux au plus vite mais ne sait pas ou aller puisque le coup pris sur la tête l’a rendu amnésique. Il mène donc sa petite enquête pour savoir qui il est et se découvre une existence plus que sulfureuse. Il est riche, très riche, possède plusieurs adresses à New York, et il est connu et reconnu dans un immeuble luxueux sous un autre nom. Ah oui ! Il trouve des indices qui ne laissent aucun doute sur son état de tueur à gage… Il découvre aussi qu’il a un frère, une famille et une petite amie. Pour retrouver ses souvenirs, il décide de contacter son frère, ce qui va lui couter très cher.
Mon avis
Si vous avez lu la série XIII, le pitch de ce polar ne vous semblera pas d’une très grande originalité. C’est dans le traitement graphique et narratif que tiennent l’originalité et la réussite de ce diptyque. Dans un style semi-réaliste parfois proche de la caricature pour les personnages, Pascal Regnauld offre un graphisme très stylisé teinté de bichromies ocres ou bleutées répandant avec simplicité et efficacité les ambiances d’un polar. Le mélange des aplats noirs et des traits blancs est vraiment harmonieux et offre des planches à la fois sombres et lumineuses.
Côté scénario, la recette est la même que dans le tome 1 : une narration efficace en voix off par le personnage principal et une vraie évolution du caractère du personnage au fur et à mesure qu’il se découvre. Roger Seiter nous tient en haleine avec la double enquête – celle de Milton sur lui-même et celle des flics sur Milton – mais il n’a pas su mettre en place un grand suspense qui aurait fait de ce polar un chef d’œuvre. On se doute malheureusement un peu vite de l’issue.
Grâce à un traitement graphique audacieux et esthétique ainsi qu’à une narration proche des romans de genre, Trou de mémoire reste un très bon polar qui réussit à sortir des sentiers battus malgré un pitch de départ sans grande originalité.
Je suis preneur pour un nouveau diptyque de la même veine, avec une intrigue peut-être un peu plus costaud.
Loubrun
A lire, le tome 1
L’originalité de ce diptyque est surtout dans le dessin. Mais c’est quand même un très bon polar. J’ai passé un bon moment à le lire. ♥♥♥
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