24 Heures du Mans – T.2 : 1968-1969 : Rien ne sert de courir…

24h du mans.jpg24 ha du mans d.jpgScénario : Youssef Daoudi.
Dessin : Christian Papazoglakis et Robert Paquet.
Couleur : Tanja Cinna.
Éditeur : Glénat.
48 pages.
Sortie : 8 juin 2016.
Genre : Historique, automobile.

Résumé :

En 1968, les événements de mai ont également des répercutions sur les compétitions sportives, le rendez-vous sarthois est ainsi repoussé au mois de septembre. Cette même année avec un règlement qui lui est plus favorable, Porsche est en tête du championnat du monde des constructeurs à la veille de la course, mais Ford, qui reste sur deux victoires au Mans sait que tout est encore possible! L’année 1969 voit encore Ford aligner ses vénérables GT40. Mais le géant américain se positionne clairement comme un outsider face à l’armada Porsche, sans compter que Jacky Ickx, son meilleur pilote, part bon dernier pour protester contre une procédure de départ qu’il estime trop dangereuse. Mais les 24 Heures du Mans nous offrent toujours leur lot de surprises et cette année-là en sera particulièrement riches!

Mon avis :

Attiré par le dessin depuis sa plus tendre enfance, Youssef Daoudi fait cependant d’abord carrière dans la publicité avant de décider de tenter de devenir auteur de bandes dessinées professionnel à l’âge de 34 ans. Comme quoi, il n’était pas trop tard. Une rencontre avec le scénariste Philippe Bonifay lui permet de réaliser son objectif : ils créent ensemble chez Casterman la « Trilogie noire », adaptation du cycle de romans du même nom de Léo Malet. Il signe ensuite « Mayday », un thriller sur une enquête sur les accidents aériens. Passionné d’automobile, il participe en 2012 à la collection « Plein gaz » de Glénat consacrée à ce thème avec l’album « Ring » et « Sebring 70 ». En 2014, avec Tripoli, il s’intéresse à l’épisode historique méconnu de la Guerre de Tripoli qui opposa les jeunes États-Unis aux États du Maghreb, au début du XIXe siècle. Ses compagnons Christian Papazoglakis et Robert Paquet, eux, se rencontrent au studio Graton où ils contribuent aux aventures de « Michel Vaillant », ils se sont affirmés en quelques albums comme des spécialistes du dessin automobile. Ce sont des habitués, eux aussi, de la collection « Plein Gaz » pour laquelle ils ont collaboré sur « Chapman », « Alpine », « Ayrton Senna » et, dernièrement, « Les 24 Heures du Mans ».

Cette BD nous replonge à l’époque où, en 1968, le départ des voitures dans le style « Le Mans », bien que le plus spectaculaire puisque les pilotes se précipitaient en courant vers leurs voitures placées en épi sur le côté opposé, a été remis en cause à la suite de l’accident de Willy Mairesse, dû probablement à une portière mal fermée de sa Ford GT40. En effet, pour gagner du temps, les pilotes s’élançaient et rognaient sur les règles de sécurité, ce qui faisait que le premier pilote du relais n’attachait pas toujours son harnais. L’année suivante, pour marquer son opposition à ce type de départ, Jacky Ickx avait traversé la piste en marchant et s’était élancé en dernier. Ce récit nous raconte aussi quelles ont été les conséquences, lors de l’une des trois courses les plus prestigieuses au monde et qui avait battu son record de téléspectateur (400 000), de la tactique hors du commun mise en place par cet intrigant pilote Belge ayant eu des répercussions très positives mais à la fois tristement légitimes. Les personnages sont assez sérieux avec deux Jacky (le nom de famille de l’autre est Oliver, le fieffé pilote Britannique) que tout oppose sauf le sport automobile, platement. Les dialogues ne sont pas du tonnerre et le dessin est à la hauteur de l’événement. C’est juste que les personnages sont un petit peu trop inertes. Néanmoins, les voitures de cette période sont singulièrement bien reproduites, dignes d’électrisés de bolides. En s’intéressant à cet événement, prenons note que ce coup de crayon ne se frotte pas à la pole position.

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a07-3e78901.gifGénéral 

Mister Med.

Un regard par-dessus l’épaule

cov.jpg4.jpgScénario : Pierre Paquet

Dessin et couleur : Tony Sandoval

Editeur : Paquet

Collection : Calamar

Parution : 22 juin 2016

86 pages – cartonné

Récit de formation

 

Présentation :

Pepeto, onze ans, voit son monde complètement bouleversé quand il se retrouve aspiré à l’intérieur des murs de sa propre maison, apparemment pris au piège dans un endroit étrange et surréaliste. Comme il cherche un moyen de sortir, il découvre une myriade de personnages étranges, intrigants et effrayants, qui en fin de compte le conduisent à accomplir le plus grand voyage de tous : grandir.

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Mon avis :

Paru initialement en 2010, Un regard par-dessus l’épaule réapparaît aujourd’hui dans un nouveau format. L’album avait été apprécié par Capitol et vous retrouverez sa chronique ICI. Ce qui fait l’actualité de ce titre, c’est le fait qu’il a été traduit en anglais et publié aux USA par Magnetic Press sous le titre A glance backward et qu’il est nommé pour le Prix de la meilleure BD étrangère (Best U.S. Edition of International Material) aux Eisner Awards à la Comic Con de San Diego (Californie), la plus haute récompense pour les comics aux USA et qui s’est achevée cette nuit. Par ailleurs, Tony Sandoval est également nommé comme Meilleur illustrateur/artiste multimedia (Best Painter/Multimedia Artist). Une reconnaissance internationale pour cet auteur dont les livres sont traduits en pas moins de 7 langues.

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Ni l’album ni Tony Sandoval n’ont été récompensés, mais le fait de figurer dans la sélection finale est déjà une consécration en soi.

 

Le site internet des Editions Paquet : ICI

Le site internet de Comic-Con International et les résultats des Eisner awards : ICI

Skippy.

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