Sébastien GRENIER
Dessin : Guillaume Martinez
Editeur : Delcourt
date de sortie : juin 2014
nb de pages : 64
genre : aventure
Résumé (éditeur)
Russie, printemps 1900. Le Trans-sibérien s’apprête à s’élancer pour la première fois, avec à son bord la famille impériale. Sur les bords du lac Baïkal, des milliers de bagnards s’épuisent à finaliser la construction de cette voie mythique. Mais l’espoir renaît : le légendaire bandit Tilman Razine a lancé un ultimatum, exigeant la libération des forçats. Sinon il les fera évader lui-même..
Le récit de ce huitième et dernier opus de la série concept La grande évasion débute en 1942 dans un goulag aux abords de Leningrad, et se poursuit par un flashback en 1900. Alors que le camp de prisonnier est encerclé par les Allemands, les détenus ne pouvant fuir, gravent leur noms sur le mur pour signaler à leur proches leur passage dans ce camp. D’autres signatures sont déjà présentes sur le mur dont celle d’un certain Tilman Razine. Ce nom inspire admiration et respect de la part des détenus et semble leur donner espoir. Eugène Savitskaia, acteur de son état et roi de l’évasion se souvient et raconte la formidable évasion orchestrée par Tilman Razine lors du voyage inaugural du transsibérien.
Retour en 1900 sur les bords du lac Baïkal à l’époque du Tsar et de la construction du transsibérien. Ce dernier fut construit en grande partie par des prisonniers, main d’œuvre bon marché et renouvelable à merci. Pas d’autre avenir pour eux que de mourir de froid et de fatigue à moins qu’ils ne trouvent le moyen de s’évader.
C’est là le grand projet de l’énigmatique Tilman Razine. Libérateur du peuple, sorte de Robin de bois Sibérien, Razine est de ses personnages dépassé par leur renommée dont on ne sait plus s’ils sont réels ou légendaires. Toujours est-il que le plan d’évasion est magistralement orchestré par ce fameux personnage qui semble être immortel.
Si Kris se joue un peu de l’Histoire en inventant et ajoutant des faits à la réalité, c’est pour mieux servir son intrigue et lui donner le souffle de l’aventure. Lentement mais sûrement, l’on assiste à la mise en place du plan ingénieux de Tilman pour libérer tout le camp. Malgré quelques longueurs, le récit est parfaitement mené, et le mystère sur ce personnage emblématique très bien entretenu jusqu’à la fin.
Le dessin rigoureux de Guillaume Martinez renforce l’efficacité narrative de Kris en nous projetant dans l’environnement rude et glacial de la Sibérie.
Un très bon album qui clôt de belle façon cette série concept.
Ma note : 7/10
Loubrun
Editions Dupuis
Sortie 13/06/2014
128 pages
Prix conseillé : 14,50 €
ISBN : 9782800161648
Humour
Résumé (de l’éditeur) : La vie suit son cours (presque) paisible à l’atelier Mastodonte. Des nouveaux auteurs arrivent (Feroumont, Bouzard ou Bertail) et d’autres n’y parviennent pas (Keramidas ou Stan & Vince). Leur train-train quotidien va être bouleversé quand Lewis Trondheim aura cette idée un peu folle de partir en vacances avec tous les membres de l’atelier. Dominique Bertail, dont la famille possède un château, arrive à point nommé. Cette résidence luxueuse va devenir le nouveau cadre du quotidien de ces auteurs de BD, qui vont comprendre à leurs dépens que travailler avec des gens et vivre 24h/24 avec eux, ce n’est pas la même chose…
Mon avis : Retour de l’Atelier Mastodonte pour un deuxième tome. Cet album à l’italienne raconte la vie d’un atelier de BD dirigé par Lewis Trondheim. L’album consiste en une compilation de planches comportant à chaque fois deux strips. L’album comporte un étui dont la couverture a été dessinée par le studio Peyo et met en scène les schtroumpfs.
Vous y trouverez des planches d’Alfred, Bianco, Feroumont, Keramidas, Neel, Nob, Tebo, Trondheim, Yoann avec la participation du Studio Peyo, Bertail, Bouzard, Ohm, Sapin, Stan & Vince.
L’album raconte les coulisses « véritablement vraies » d’un atelier de bande dessinée. Chaque dessinateur participant à l’aventure, y va de sa petite histoire, de son gag en une planche. Ce qui donne un large échantillon de types de dessin, de types d’humour (du gag scatologique au gag potache en passant par toute la gamme de l’humour). Ces petites histoires mises bout à bout donnent un ensemble relativement homogène, avec une certaine logique et un ordre chronologique. Différents sujets sont abordés au fur et à mesure de la période de l’année, de l’actualité, etc…C’est ainsi que le studio tourne un film, commente le décès de Jean Giraud, essaye de recruter des filles pour venir travailler à l’atelier car cela manque vraiment de filles dans cet univers machiste, décide de prendre ses quartiers d’été dans un château hanté,…Bien évidemment, le lecteur va découvrir ce que c’est de travailler dans un atelier mais aussi de vivre ensemble.
Ce genre d’exercice demande une bonne dose d’humour mais aussi un peu d’autodérision. Il est toujours facile de s’en prendre à son voisin mais parfois un peu moins à soi-même et à ses propres travers. J’avais bien aimé le tome 1 qui parlait aussi de sujets plus fédérateurs et porteurs comme le festival d’Angoulême et autres joyeusetés. Ce deuxième tome ne m’a pas autant enthousiasmé même si cela reste plaisant à lire. Certaines planches tombent un peu à plat et cela manque un peu de renouvellement dans les sujets abordés. Un peu déçu par le produit par rapport aux attentes. Bon album d’humour tous publics mais ce n’est pas le nirvana attendu…
Dessin : 7/10
Scénario : 7/10
Moyenne : 7/10
Liens vers le site des éditions Dupuis : ICI.
Capitol
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