Christophe Dubois( Cycle d’OStruce-Ballade de Magdalena).

Christophe Dubois( Cycle d’OStruce-Ballade de Magdalena).


Auteur : Christophe Dubois.
Editeur : Le Lombard.
Sortie : 09/2012
29 août 1914,
loin de la Première Guerre Mondiale, au cœur du Pacifique, sur les flots déchainés à la recherche d’un père mystérieusement disparu et jetée aux risques des tempêtes et de la promiscuité du bord, Léonie de Sars s’est embarquée aux côtés du capitaine Lukian Bruckner et de sa nièce Magdalena. Cet homme excessivement brutal est le dernier à avoir vu Arnaud de Sars, sa fille quant à elle est enfermée dans un mutisme inquiétant… diaphane présence quasi fantomatique au sein de l’équipage.
Les corsaires.
C’est avec un réel plaisir que je retrouve le trait du dessinateur suisse, Christophe Dubois qui avait réalisé le cycle d’Ostruce. En voyant la préview, j’avais eu un peu peur d’une colorisation «informatique » très froide et sans âme. Ce n’est pas le cas, les couleurs passent plutôt bien. Par contre, je suis surpris par les regards fixent. J’ai l’impression qu’on veut m’hypnotiser. Pour l’histoire, c’est aussi Christophe Dubois qui s’occupe du scénario et changement de cap pour ce nouveau diptyque puisque nous prenons la mer à une époque très troublée, 1914, le début de la première guerre mondiale. Je commence ma lecture. On tangue, on chavire, on nage, le ton est âpre, un espoir, un cargo, on embarque. On fait la connaissance de nos trois « héros ». Lukian, une vraie brute de décoffrage … antipathique à mourir. Magdalena, mystérieuse, silencieuse, névrosée. Un pari osé d’en faire son personnage principal ! Enfin, un peu de malice et de perfidie avec Léonie. Bref, question empathie, on a déjà connu plus accrocheur mais j’apprécie quand un auteur ose prendre des risques et sortir des voies maritimes habituelles. A noter pour continuer dans l’originalité, que pour une fois ces dames ne sont pas oubliées, les anacondas sont de sortie. Je continue ma lecture, ce récit me fait de plus en plus penser non pas à une histoire d’Hugo Pratt comme beaucoup pourraient le croire mais à une odyssée incroyable d’une poignée de marins allemands du navire corsaire l’Emden. Et qui voilà page 53, ce fameux Emden comme quoi, je l’avais bien senti arriver celui-là.
Pour être franc avec vous, je ne sais pas trop sur quel pied naviguer avec ce tome 1. C’est accrocheur mais c’est aussi brutal et déroutant, mais pour une fois qu’on nous emmène au large, pourquoi ne pas se laisser entrainer par le vent.
Scénario : 7/10
Dessin : 8/10
Global.
SAMBA.
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