
Auteur : François Schuiten.
Editeur : Casterman.
Sortie : 04/2012
Un train d’enfer.
À cinquante ans passés, Léon Van Bel, machiniste-mécanicien proche de la retraite, s’accroche passionnément à son métier de cheminot, et à la machine qui l’incarne : la 12.004, somptueuse loco à vapeur de plus de vingt mètres de long, avec laquelle il a déjà fait quatre fois le tour de la terre et qu’il surnomme affectueusement « la Douce ». Mais au fond, il ne se fait guère d’illusions. Dans ce monde qui pourrait être le nôtre, les transports ferroviaires traditionnels seront très bientôt détrônés par le téléphérique, et Van Bel irrémédiablement mis au rancart, sacrifié comme sa machine aux exigences de la modernité. Pour protéger la loco du dépeçage, le vieux cheminot révolté tente, en vain, de voler la Douce
Communication ferroviaire.
Le train Schuiten en provenance de Casterman est annoncé voie une .Les passagers sont priés de lancer l’application « Webcam » sur leur PC .Le problème c’est que ma Webcam intégrée m’a laissé sur le quai. Je n’ai donc pas su prendre le train en marche avec cette innovation de réalité augmentée. Mais rentrons plutôt en gare pour l’histoire.
Malgré que François Schuiten joue au soliste avec cette douce locomotive, on pourrait facilement se croire dans les cités obscures. Les bâtiments sont simplement ici remplacés par une antique machine à vapeur. Mais assurément une machine en avance sur son temps quand on regarde son carrossage digne d’un express actuel. Les habitués du style « Schuiten » ne seront pas surpris du contenu, ni de l’ambiance onirique qui y règne. Un peu de nostalgie par ici, de la défense du patrimoine par là et de la transmission d’un savoir pour conclure, la recette est connue mais on se laisse chaque fois emporter par cette invitation au voyage pour un monde intemporel mais si proche du notre. Il faut avouer que lire un « Schuiten » est toujours une sorte d’expérience, je ne suis pas sûr d’avoir tout capté à cette fable industrielle mais ma lecture est allée bon train sans aucun retard à l’horaire prévu. Je ne vous conseille pas un train d’enfer mais bien un train de sénateur pour admirer le dessin en N&B de l’architecte belge. Je dis souvent qu’avec ses ombrages caractéristiques, Schuiten donne des couleurs au noir et blanc.
Petit bémol néanmoins, ce n’est pas une histoire qui m’a transporté au nirvana, certaines « Cités obscures » étaient encore plus intrigantes ou captivantes. Mais bon au train où vont les éditions du 9e art, ce n’est déjà pas si mal.
Dessin : 9/10
Scénario : 7/10
7.5/10 Global.
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Je confirme l’impression de Samba. Le dessin toujours au top, le scénario un peu à la peine…C’est bien quand même mais ce n’est pas la fièvre d’Urbicande…
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