L’homme du dernier kilomètre

Scénario : Virginie Lorentz et Anaële Hermans 
Dessin : David Cénou
Éditeur : La Boîte à Bulles
128 pages
Date de sortie :  22 octobre 2025
Genre : document

 


D’abord je tiens à témoigner qu’il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah, et que Mohammed est son messager.

Présentation de l’éditeur

Un album choc qui plonge dans l’intimité des terroristes du 13 novembre en adoptant un point de vue unique, pour répondre à une question : pourquoi n’a-t-on rien vu venir ?

Molenbeek, 14 novembre 2015, la vie d’Ali Oulkadi s’apprête à basculer lorsqu’il reçoit l’appel d’un proche lui demandant de venir le retrouver. Avec cet ami se trouve Salah, le petit frère de Brahim Abdeslam, l’un des meilleurs amis d’Ali. Ce qu’Ali ne sait pas encore, c’est que Salah revient de Paris, qu’il est en fuite et qu’il est l’un des derniers survivants du convoi de la mort qui a commis les attentats de la veille.
Pour avoir été l’ami de Brahim et avoir convoyé Salah – l’homme le plus recherché d’Europe – sur quelques hectomètres, Ali sera arrêté et se trouvera inculpé pour association de malfaiteurs terroriste.
Incarcéré pendant 31 mois, en Belgique puis en France, Ali a le temps de revisiter ces dernières années, aux circonstances qui l’auront conduit, bien malgré lui, à se retrouver lié aux attentats du 13 novembre 2015. Et à essayer de comprendre comment Brahim, son frère de cœur, a pu lui dissimuler de tels actes en préparation, et pourquoi Salah a-t-il fait appel à lui lors de sa fuite.
A partir de l’enquête de Virginie Lorentz, L’Homme du dernier kilomètre revient sur l’histoire d’Ali Oulkadi, ami, à son insu, des auteurs des attentats les plus meurtriers de l’histoire française.

Mon avis

La journaliste Virginie Lorentz, dont un membre de sa famille fut victime des attentats du 13/11/2015, a suivi de près l’affaire et les procès des « petites mains » complices des tueurs du Bataclan. Selon l’enquête, Ali Oulkadi, a eu le malheur d’être ami avec Brahim Abdeslam (qui s’est fait sauter ce jour fatidique) et avoir transporté Salah Abdeslam (seul survivant de l’attaque qui, lâchement, préféra fuir en abandonnant sa ceinture d’explosifs dans une poubelle) sur quelques kilomètres. 

L’album raconte donc les pensées intimes d’Oulkadi qui se pose des questions sur l’erreur qu’il commit en n’allant pas directement à la police après avoir convoyé le dernier tueur en vie, qui s’étonne de n’avoir jamais vu que son ami et d’autres étaient radicalisés, et décrit ses années de prison à l’isolement, ses entrevues avec la procureur, son procès et sa condamnation pour complicité. Oulkadi a, finalement, eu la chance que Salah Abdeslam l’ait complètement innocenté dans ses aveux. Le récit est intéressant et les illustrations de bonne facture et font de cet album une lecture passionnante.

Cependant, bien que certaines des familles des victimes aient cru en lui et lui aient parlé durant le procès, il est difficile de croire que Ali Oulkadi n’ait pas remarqué la radicalisation de son ami Brahim, propriétaire d’un café où il a subitement arrêté de consommer et de vendre de l’alcool. Oulkadi fréquentait le bar en question presque quotidiennement et affirme n’avoir jamais remarqué qu’un certain groupe d’habitués changeait sa façon de faire… Personnellement, à la lecture de son récit, cela me semble évident ! Mais peut-être est-ce parce que je ne suis pas musulman et ai acquis une certaine méfiance avec tous les événements qui se déroulent dans mon pays. Chacun interprétera donc ce récit selon ses croyances et avis.

48AJR

2 commentaires sur “L’homme du dernier kilomètre

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    1. Oui et toujours à la une ! On apprend aujourd’hui que Abdeslam, en prison de haute sécurité (laissez-moi rire), s’est procuré une clé usb contenant des messages islamistes (pourquoi a-t’il un ordi. ?) et que sa compagne et deux autres sont en garde à vue pour projet d’attentat !!!!!!!

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