Scénario : Marco Taddei
Dessin : Laura La Came
Éditeur :Steinkis – Collection : Aux Confins
Date de sortie : 11 septembre 2025
128 pages
Genre : Fantastique
« Nous, au village, il y a des choses qu’on ne sait pas comment éviter. Tout ce qu’on peut faire contre ça, c’est de se faire le plus discret possible. »
Présentation de l’éditeur
Je n’ai jamais compris pourquoi il a vendu la maison pour fuir le village en moins de deux…Fuir, tu dis ? Pourquoi voudrait-on quitter un village aussi calme que le nôtre ? Va savoir ! Peut-être que, pour lui, Malanotte n’était pas si tranquille que ça… ?

Mon avis:
Tout est rassemblé pour faire de Malanotte un pur récit fantastico-horrifique : un village isolé qui semble figé dans le temps, une malédiction qui flotte au-dessus de celui-ci, un dessin très sombre, crayeux, charbonneux, poussiéreux dans lequel on semble s’empêtrer. Laura La Came nous enveloppe littéralement dans une campagne aux forêts qui apparaissent comme mouvantes et dont le village, Malanotte semble épier le citadin, l’étranger. Le décor fait froid dans le dos, cette « mauvaise nuit » recouvre peu à peu un scénario qui met le lecteur dans une vigilance grandissante.
Marco Taddei donne deux principales directions à un suspense qu’on attend de pied ferme. La tension amoureuse et sensuelle entre Ernesto et Sarah monte aussi vite que le trouble fantomatique qui envahit l’apprenti journaliste. Le village, lui, devient au fil des pages labyrinthique, il semble s’étendre, alors même que tout le monde se connait et se méfie. On y croise des ombres, des visages déformés, des mains décharnées. Le scénariste joue avec les sous-entendus, les villageois embrouillent le héros en utilisant des ellipses pour épaissir un mystère qui va inévitablement s’éclaircir.
C’est peut-être à ce niveau que ce beau roman graphique peut laisser le lecteur un peu sur sa faim. Le chemin apparait si bien tracé qu’il crée une attente colossale qui s’est montrée, pour ma part, frustrée par une issue que je n’ai pas trouvé à la hauteur. Malanotte, la Malédiction de la Pantafa est pourtant d’une diable efficacité tant l’album installe une atmosphère pesante et fuligineuse.
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Petitgolem13




fuligineuse 🤔
en tout cas, ça donne envie de lire sans avoir vraiment envie pour pas râler à la fin 🤣
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Oui j’ai découvert ce mot en écrivant la chronique. Elle m’est apparue parfaitement à propos
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et bien c’est une découverte pour moi aussi ❤️
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