Une année chez les français

d’après le roman de Fouad Laroui
Scénario : Carbone

Dessin : BeneDi
Couleurs : Alessandra Alexakis
Éditeur : Steinkis
136 pages
Date de sortie :  septembre 2025
Genre : Histoire

 


– Où sont tes parents mon petit ?
– Sont pas là.
– On dit « ils ne sont pas là »

 

Présentation de l’éditeur

1970, un an après les premiers pas de l’homme sur la Lune, Mehdi fait sa rentrée au lycée Lyautey. C’est flanqué d’une petite valise et de deux dindons qu’il arrive désemparé au prestigieux lycée français de Casablanca. Pour le jeune garçon avide de savoir, le décalage est rude entre son village au pied des montagnes de l’Atlas et cet établissement où se croisent la bourgeoisie française et marocaine. Alors que s’amorce l’année scolaire, Mehdi va devoir trouver sa voie et s’adapter à cet univers étrange où les cultures se mêlent et se confrontent.

Mon avis

Adaptation du roman éponyme de Fouad Laroui, Une année chez les français raconte la rencontre de deux cultures qui cohabitent, se mêlent parfois et s’enrichissent mutuellement. C’est Mehdi, un brillant petit écolier qui va incarner cette confrontation. Repéré par son instituteur pour son intelligence et sa vivacité d’esprit, il est envoyé au prestigieux lycée français de Casablanca. Quand il arrive flanqué de sa petite valise et de deux dindons, c’est le choc pour lui et les divers responsables de l’internat. Cet univers dont il ne possède pas les codes l’effraie d’abord. Les petites piques, railleries et moqueries ne le décourage pas, il apprend, s’adapte à ce nouveau monde, trouve sa place et se fait même un meilleur ami. Ami chez qui il passe les week-ends, dans une famille aisée bienveillante et aimante, trouvant en Mehdi le moyen d’exorciser une douleur et un drame familial. Mais, si finalement il s’est fondu sans trop de difficultés dans cette nouvelle vie et dans ce nouveau monde, il n’en oublie pas pour autant ses racines et ne renie pas ses origines. Il comprend qu’il ne deviendra jamais un petit français à 100 %. On ne peut totalement se défaire de ses racines.

Trouver la bonne distance, c’est la formule de Fouad Laroui pour évoquer cette rencontre de cultures. C’est plus doux que choc, et sans doute plus juste.

Je n’ai pas lu le livre, mais d’après les dires de l’écrivain dans la préface, les deux autrices se sont parfaitement approprié l’œuvre en respectant l’esprit et l’inspiration de l’auteur. Les personnages sont tous touchants et drôles à leur façon. Ils dégagent une humanité et une sympathie authentiques, chacun avec leurs qualités et défauts, de ceux qui forgent les caractères et les individualités.

Avec cette histoire tendre, drôle, touchante et pleine de bienveillance, cet album nous montre que les cultures ne se fusionnent pas, qu’elles ne se soustraient pas, ne se divisent pas plus qu’elles ne se multiplient. Elles s’ajoutent. Tout simplement.

Loubrun

Un commentaire sur “Une année chez les français

Ajouter un commentaire

Répondre à Samba Annuler la réponse.

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑