Dessin : Pierre Lecrenier.
Scénario : Nicolas Pitz.
Éditeur : Glénat.
Date de sortie : 10 septembre 2025.
144 pages
Genre : historique, tranche de vie.
« En Europe, c’est les voitures qu’on immatricule. »

Résumé éditeur.
Dans les années 50, Patrice Lumumba fait partie de cette infime minorité appelée « les évolués », traitée avec égards par les colons occidentaux. Intellectuel, grand lecteur, sa vision du monde évolue progressivement au contact privilégié de ces maîtres du pays vers un ardent désir de bousculer l’hégémonie coloniale. Fervent défenseur de la justice sociale, du panafricanisme et de l’unité africaine, son parcours oscille entre des discours enflammés dans des grandes conférences et des emprisonnements voire de la torture. Quand en 1960, le Congo arrache son indépendance, il devient le premier chef du gouvernement du pays ! Mais la corruption, les tensions politiques internes et les ingérences étrangères menacent le jeune État congolais. Dans un contexte de guerre civile, Patrice Lumumba disparaît le 17 janvier 1961 près d’Élisabethville et devient dans le même temps un martyr de la lutte pour l’indépendance.
Mon avis.
Étant belge et né une dizaine d’année après l’indépendance du Zaïre (ou RDC ou Congo c’est selon), j’ai toujours trouvé étrange qu’on en parlait si peu à l’école, en famille et même à la télévision.
Oh, je connaissais bien le général Mobutu Sese Seko et sa célèbre phrase « les échanges privilégiés avec la Belgique, c’est TER-MI-NES » mais j’ai bien vite senti un gros malaise avec ce sujet. Une sorte d’omerta planait sur toute la population belge.
Il y avait décidément une grosse baleine sous caillou pour oblitérer un fait historique ainsi.
Bien plus tard, via des documentaires, ou des films, on a vite compris qu’on n’avait pas été exemplaires avec le peuple congolais. Loin de là d’ailleurs. Les excuses sont venues bien plus tard encore…
Bref, je connaissais la fin tragique de Patrice Lubumba mais j’étais curieux d’en apprendre plus sur l’homme en commençant la lecture de ce titre.
J’ai été effaré d’apprendre que le système colonial avait classé les congolais en fonction de leur « évolution ». Si si, Il y avait les civilisés et les autres. Dingue non ? Surtout après avoir vécu le nazisme et sa doctrine des sous-hommes !
Ensuite, le Patrice Lumumba n’a pas vu que son pays attisait trop de convoitises à cause de sa richesse, trop d’intérêts et un peu trop de « social » pour qu’on le laisse faire sa révolution tranquillement. Résultat : un assassinat rondement mené et quasiment 65 années de guerre civile bien orchestrée de l’étranger.
Triste pour ce pays !
Cette BD se lit très facilement notamment grâce à des pages légères en bulles. On n’y aligne pas les discours de Lumumba à la suite. On apprend à mieux le connaître petit à petit et comprendre ses motivations. Il est un peu à l’image du dessin, lumineux, fluide et solaire. Presque une sorte d’illusion comme son rêve d’un Congo indépendant et uni. La suite a plutôt tourné au cauchemar. Ses ennemis avaient visiblement trop « la dent dure » !
Samba.







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