Scénario : Toni Carbos
Dessin et couleurs : Toni Carbos
d’après le roman de Javier Cosnava
Éditeur : Sarbacane
106 pages
Date de sortie : septembre 2025
Genre : trhiller ; espionnage
Plus qu’une partie d’échecs, c’est la guerre froide qui se joue
Présentation de l’éditeur
7 juillet 1978, Baguio, aux Philippines, le championnat du monde d’échecs est sur le point de commencer. Le prétendant au titre Viktor Korchnoï va affronter le champion en titre, Anatoli Karpov. Bien au-delà de la compétition sportive, se prépare un combat psychologique entre deux maîtres aux parcours et aux allégeances idéologiques opposées. Karpov, fervent pro-soviétique soutenu par le KGB et le Kremlin, incarne la discipline et la loyauté envers le régime. Korchnoï, quant à lui, est nettement plus rebelle : se présentant comme candidat apatride après avoir fui en Suisse, il est considéré par l’URSS comme un traître. S’il gagne, ce sera une victoire idéologique de l’Occident.

Mon avis
Toni Carbos adapte en BD le roman de l’écrivain Javier Cosnava dans lequel il nous raconte, dans une fiction historique bien menée, un combat épique entre deux grands maîtres d’échecs aux styles radicalement opposés. Viktor Korchnoï contre Anatoli Karpov, tous deux russes. Nous sommes à la fin des années 70, la Russie s’appelle encore l’URSS et la guerre froide bat son plein. Aussi, les échecs, dont l’URSS regorge de grands maîtres, sert le pouvoir dans ce contexte politique tendu avec l’occident, particulièrement avec les États-Unis. Lors du championnat du monde de 1978, le dissident Korchnoï affronte le champion en titre soutenu par les Soviétiques. L’affrontement dépasse le cadre de l’échiquier, le conflit idéologique s’invitant dans l’arène. Les enjeux sont importants pour les deux camps, qui envoient chacun leurs gros bras, qui du KGB et de la CIA.
Parallèlement à ce match politico-sportif, se déroule une petite intrigue policière mêlant un des sbires envoyé par la CIA et un vieil homme qui sort de prison, après avoir purgé une peine pour un crime qu’il n’a pas commis.
Si les deux trames se côtoient plutôt bien, on n’en saisit pas trop l’intérêt pour l’intrigue de la trame principale qu’est le combat d’échecs. Ça reste sympathique et même exotique – on est aux Philippines – mais à l’entame de la lecture, je m’attendais à autre chose, comme un vrai thriller politique avec en toile de fond le jeu d’échecs. Le parallèle entre la guerre froide et le combat sur l’échiquier (pour les grands maîtres, une partie d’échecs est un véritable combat) aurait mérité d’être un peu plus mis en exergue.
Cette histoire se lit bien malgré tout. Avec un dessin classique, un découpage dynamique et des couleurs vives et chatoyantes, la lecture est plaisante et le lecteur est malgré tout maintenu en haleine avec les deux intrigues.
Loubrun

Je serais plus généreux pour le dessin, j’aime bien quand on a des cases ainsi surchargées remplies de détails.
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tu as raison, j’ai été un peu sévère sur le dessin. je rajoute un demi point.
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