Scénario : Fabienne Blanchut, Catherine Locandro
Dessin : Dawid.
Éditeur : Dargaud.
Date de sortie :5 septembre 2025.
160 pages
Genre : historique, témoignage.
« Le monde commence à peine à réaliser l’ampleur de cette horreur.»

Le résumé éditeur.
Printemps 1945. Juché sur sa bicyclette, Louis, jeune lycéen prometteur, parcourt Paris libéré depuis peu, passant de ses révisions pour le baccalauréat à son travail au cinéma Pax.
Jusqu’à ce jour du 22 mai, où il aperçoit le visage d’une jeune fille, assise dans un des nombreux bus qui se rendent à l’hôtel Lutetia où transitent les rescapés des camps de concentration nazis.
Les douze jours qui suivront changeront sa vie.
Louis s’engage comme bénévole et s’occupe des « revenants ». Il fait la connaissance de Sylvette et d’Édith, la jeune fille du bus, pour qui chaque moment de solitude, chaque bruit, renvoie inévitablement à l’enfer traversé. Comment les aider ? Comment concevoir l’ampleur de cette horreur ? Alors Louis lit, relit et conserve les articles de presse sur le sujet, interroge son ancien professeur de français, M. Couty, résistant, pour que rien ne soit oublié. Peut-être est-ce aussi pour défier son père qui, lui, a fait d’autres choix…
Mon avis.
Parfois, il est nul besoin de feuilleter un album pour savoir s’il va nous plaire. C’est indéniablement le cas avec ces cheveux d’Edith en premier lieu grâce à son dessin tout en douceur et en délicatesse. On y trouve une atmosphère d’après la tempête, une sorte de crépuscule pour décrire ce Paris de l’immédiate après-guerre. Je me suis clairement imprégné des lieux comme un chat qui observe ces étranges bipèdes qui se réveillent peu à peu d’un gros cauchemar. Pour d’autres, ils reviennent même des enfers, des camps d’exterminations nazis. On les regroupe dans un hôtel, le Lutécia pour les aider, les soigner ou encore les accompagner. Il est impossible de s’imaginer le choc et les émotions de ces pauvres victimes du nazisme à ce moment de leur vie. Alors quand une main secourable, celle de bon Louis est là pour les aider, on ne peut qu’être attendri par cette main tendue. Cette BD arrive à nous rendre cette belle émotion qu’est la tendresse, la compassion pour une autre personne, c’est tout simplement « beau ».
Je dois avouer que par moment j’ai même essuyé une petite larme et c’est vraiment à cause de ce genre de BD que j’aime cet art car ces instants sont uniques et nous réchauffent le cœur.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré cette jolie histoire, certes assez simple mais magnifiquement retranscrite.
Un coup de cœur !
Samba.







Laisser un commentaire