Traqué dans l’espace

Scénario : Chris BALDIE et Michael PARK
Dessin : Chris BALDIE
Editeur : LES AVENTURIERS D’AILLEURS
248 pages – cartonné
Parution : 28 mai 2025
Genre : space opera

Il est le dernier humain de l’univers, sa valeur est inestimable…
Que la chasse commence !

L’humanité a disparu. Il est le dernier Homme survivant. Prisonnier d’un sarcophage échoué sur une planète de glace, il revient à la vie. Mais il n’a plus aucun repère car tout ce qui faisait son monde a disparu. Désormais, seul représentant de son espèce, il devient une marchandise à la valeur inestimable. Traqué par tout ce que l’univers compte de chasseurs de prime, il va devoir se battre, s’enfuir sans jamais renoncer dans un seul but : survivre.

Action, gunfights lasers et résilience ! Suivez la traque épique à travers l’espace d’un vieux capitaine fatigué.

Traqué dans l’espace, fruit d’un duo écossais méconnu du public francophone, opère une incursion dans l’univers du space opera. Chris Baldie et Michael Park sont tous deux originaires de Glasgow en Écosse, ils partagent leur temps entre leurs activités professionnelles chez Papertank, une société spécialisée dans le design numérique et le développement d’applications, et leur passion pour la création de bandes dessinées. Chris Baldie décrit son style comme évoluant « de manière organique vers plus de géométrie ». Michael Park, le scénariste, apporte quant à lui une vision narrative structurée, fruit de plusieurs années d’expérience de concepteur. Cette traduction de la série Space Captain, résulte d’un financement participatif et a été publiée chez Never Ever Press.

L’intrigue est basée sur le postulat que c’est l’être humain qui est dans la peau de l’étranger, sujet à la curiosité, voire à la marchandisation. Cette perspective permet aux auteurs d’explorer les thèmes de l’altérité, de l’identité et de la survie dans un contexte de science-fiction. Il faut ajouter une dimension émotionnelle, ancrée dans un présent révolu, qui donne sa profondeur au personnage et constitue le véritable moteur narratif de l’histoire. L’album alterne entre moments d’action – courses-poursuites spatiales, combats au laser, affrontements avec les redoutables Katzanis – et séquences plus introspectives, voire même philosophiques .

Le style du dessin confère une personnalité visuelle à l’ensemble, mais m’a paru difficilement lisible lors de certains passages. Le Capitaine est bien caractérisé et parvient à exprimer ses émotions « via une moustache et une paire de sourcils épais, mais très mobiles ». Cela donne un curieux mélange d’humour, d’émotion et de suspense avec une absence bienvenue de manichéisme.

L’inspiration homérique se mélange à la culture pop assumée des auteurs et devrait toucher un lectorat féru de science fiction.

SKIPPY