Magister, l’école à l’hôpital

Scénario : Junji Yamamoto
Dessin : Syoichi Tanazono
Éditeur : Akata
Date de sortie : 13 mars 2025
Genre : docu-fiction, tranche de vie, société

« Tu sais, maman… Quand tu reviens de l’extérieur, tu sens le soleil… J’adore ça ! »

Présentation de l’éditeur :

Oublie toutes les théories qu’on t’a apprises sur la pédagogie !

Ume Sumi enseignait à l’école primaire depuis trois ans quand un livre pris au hasard a bouleversé sa vie. Inspirée par sa lecture, elle a rejoint une unité spéciale, en charge de dispenser des cours aux enfants en hospitalisation longue. Mais la réalité n’a rien à voir avec ce qu’elle avait imaginé… Sous la tutelle de Kyôhei Misaki, un spécialiste dans le domaine, la jeune femme va vite découvrir un monde où les meilleures intentions peuvent aussi se révéler les plus cruelles…

À travers les yeux d’une professeure qui réapprend son métier, ce manga nous plonge dans le quotidien souvent invisible d’enfants au parcours de santé complexe. Se basant sur l’expérience de Junji Yamamoto, lui-même enseignant spécialisé, cette œuvre remettra en question de nombreuses certitudes.

Mon avis :

On a parfois du mal à imaginer l’enseignement spécialisé. Tout au plus pense-t-on aux centres pour enfants avec une déficience mentale ou lents à l’apprentissage. Voire peut-être même pour des enfants sourds et/ou aveugles. Mais qu’en est-il des enfants à l’hôpital ? Certains étaient des gamins lambda avant, pourtant, leurs faire la classe en milieu hospitalier n’est vraiment pas une mince affaire !

On le découvre admirablement bien avec ce one-shot, “Magister, l’école à l’hôpital”, inspiré de la vie du scénariste Junji Yamamoto. Plus précisément, en se basant sur un livre qu’il a écrit (mentionné d’ailleurs dans cet ouvrage comme source d’inspiration pour notre jeune héroïne) et qui a donné envie au mangaka Syoichi Tanazono de faire découvrir ce pan de l’enseignement hors du commun. Car ces élèves étaient, encore peu de temps avant leur hospitalisation, à l’école, comme tous les autres, sans professeur spécialisé à un trouble, ou autre “différence” notable. Et pourtant, on est loin de l’image qu’on a pu se faire de l’école quand on a été confiné.

En plus d’être enseignants, ces professeurs doivent composer avec l’éventuel mal-être de leurs élèves, voire même avec leurs maladies. Comment apprendre à un enfant en stade terminal d’un cancer ? Comment redonner goût à la vie, et à l’école, à un gamin fan de base-ball qui a perdu sa jambe dans un accident ? C’est toute une réflexion pédagogique qui doit être repensée et adaptée au cas par cas, la plupart du temps. Ce qui donne envie de tirer son chapeau à ces gens qui enseignent contre vents et marées. Et se demander si cela existe ailleurs qu’au Japon, et comment…

Avec un graphisme classique, mais ô combien expressif (ce qui est un facteur important dans ce récit !), on est plongé dans ce quotidien loin d’être facile. Mais quelle claque d’humanité quand même. Enjoy ~

ShayHlyn.

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