Jour J T.52

Jeanne, Première Reine

Scénaristes : Fred Duval, Jean-Pierre Pécau & Fred Blanchard
Dessinateurs : Sinisa Radovic, Marco Bianchini et Michael Malatini
Editeur : Delcourt Série B
Genre : Historique
Sortie : le 9 avril 2025

Avis de l’éditeur :

Rouen, 30 mai 1431, Jeanne d’Arc s’avance vers le bûcher, son visage dissimulé. Et si un coup avait été monté pour la faire remplacer par une innocente ? Jeanne reprend le combat, il reste encore des Anglais à jeter hors du pays. Et surtout, elle souhaite revendiquer la couronne de France et veut clore la prophétie en accomplissant son dernier vœu : délivrer le tombeau du Christ à Jérusalem.

Mon avis :

En l’an 1431 à Rouen, Jeanne Première Reine est emprisonnée, en attente de son jugement. Inquiète quant à sa future sentence, ses voix s’entrechoquent dans son crâne : Doit-elle signer ses aveux pour terminer son existence dans une prison de l’Église et éviter la condamnation au bûcher ?

Le jour de son procès, l’évêque Cauchon l’attend au cimetière de Sainte Marie afin de lui révéler le verdict final. Malmenée dans son être, persécutée et honteuse à la vue de tous, elle finit par signer d’une simple croix le document officiel lui évitant la peine capitale. Malheureusement pour elle, son désir de faire face et l’accentuation de ses voix intérieures la poussent à se mettre à dos tout un chacun.

Le simple fait qu’elle s’obstine à porter des habits d’homme irrite l’assemblée de l’Église. La mort semble inévitable. Mais la chance lui sourit, par l’intermédiaire de Gilles venant la secourir, lors d’un stratagème finement orchestré. Une autre femme, empoisonnée se retrouve au bûcher, et tant la foule que les seigneurs n’y voient que du feu…

Voici venu le moment, l’instant où l’énorme saga Jour J atteint son grand final. Jeanne Première Reine intronise le 52e et ultime tome de cette aventure qui a débuté en 2010, avec son premier opus les Russes sur la lune.

Qui aurait pu, ne fût-ce que, imaginer que la dynastie s’étende sur quinze longues années. Nous avons pu voguer dans le temps, de l’Ancien testament à notre époque contemporaine, parcourir les quatre coins de la Terre et de découvrir une étendue de l’Histoire, certes retravaillée, stylisée pour l’occasion, mais avec cette diversité non négligeable.

Reconnaissons-le avec un certain enthousiasme : nous avons eu droit au meilleur comme au pire. Des titres inégaux, tout comme pour les dessinateurs qui s’y sont collés.

Comme c’est généralement le cas, une poignée d’albums retiendront notre attention sur la durée comme c’est le cas de la Trilogie du mal, sûrement la crème de la crème puisque ce récit comporte sa propre intégrale, rééditée par la suite.

Ce duo de scénaristes que sont Duval & Pécau ont toutefois fait plus que de nous distraire, parvenant à plus d’une reprise, à nous enthousiasmer par leur chasse aux trésors, leur soif de conquête ou ce désir certain de liberté comme relatés par leurs héros.

Les dessinateurs, quant à eux, jouent souvent le mauvais rôle, ne parvenant pas à se hisser au niveau prérequis ou exigé par les lecteurs.

Cet ultime titre porte notamment cette marque d’appréciation en déséquilibre. Si les 22 pages d’introduction, marquées de la plume de Sinisa Radovic rendent hommage au récit de Jeanne d’Arc, par une approche simple mais équilibrée d’un travail plus qu’honorable, que dire de la pauvreté graphique du reste de l’album…

Marco Bianchini manque cruellement sa cible, si ce n’est de créer un sacré déséquilibre esthétique ou de détruire le panache de son prédécesseur. Les faciès ne dégagent pour ainsi dire nulle émotion, si ce n’est de nous faire fuir. Bref, durant ces 52 titres de Jour J, plus d’un album s’est vu administré une côte rougeâtre similaire, bien inférieure à la moyenne. Somme toute assez logique, au vu de la kyrielle d’artistes à l’œuvre !

Quoi qu’il en soit, Jour J avec ses hauts et ses bas, a su résister aux foudres et s’émanciper sur une décennie et demie. Chapeau !

Coq de Combat

6 commentaires sur “Jour J T.52

Ajouter un commentaire

  1. « Une autre femme, empoisonnée se retrouve au bûcher, et tant la foule que les seigneurs n’y voient que du feu… » Tu fais de l’humour sans le savoir ?

    Sinon, ta chronique m’a rappelé qu’étant nul en Histoire, le seul nom dont je me souvienne pour la condamnation de Jeanne, c’est l’évêque « Cochon » !… va savoir pourquoi ! ;))

    Aimé par 2 personnes

Répondre à Tigrevolant Annuler la réponse.

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑