Tumpie – la jeunesse tumultueuse de Joséphine Baker

Scénario : Jean-Luc Cornette
Dessin et couleurs : Agnese Innocente
Éditeur : Glénat
128 pages
Date de sortie :  avril 2025
Genre : biographie

 

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 » – Tumpie ! Arrête de danser. On rentre ! Arrête de faire l’idiote ! Ça fait une heure que tu gigotes ! T’est jamais fatiguée ?
– Non, jamais. »

 

Présentation de l’éditeur

Joséphine Baker éveille en nous l’image d’une jeune femme triomphante en pagne de bananes. Mais que savons-nous de l’enfance de cette artiste métisse du début du XX^e siècle ? Après Audrey Hepburn, Jean-Luc Cornette et Agnese Innocente nous dévoilent l’histoire d’une fillette qui court pieds nus derrière ses rêves grâce à un récit authentique au dessin expressif et délicat. Ils nous invitent à découvrir le décor d’une enfance américaine et d’une jeunesse mouvementée. Marcher dans les pas de cette femme au grand cœur, c’est traverser les épreuves de la vie en dansant.

Mon avis

Loin des paillettes, des projecteurs et des scènes Parisiennes et New-Yorkaises qui ont fait sa réputation et sa gloire, nous découvrons dans cette biographie la jeunesse de celle que l’on n’appelle pas encore Joséphine Baker, mais Tumpie.

Née en 1906 dans une Amérique où la violence à l’encontre des Afro-Américains est omniprésente, rien ne laissait présager que cette fille, bien que très déterminée, arrive à conquérir le music-hall parisien dans les années 1920. De la détermination il fallait en avoir à revendre, quand on grandissait dans une famille misérable et pour laquelle il a fallu très tôt rapporter quelques sous pour pouvoir manger. Freda Josephine McDonald – c’est son vrai nom – à donc travaillé alors qu’elle n’était qu’enfant. Les mauvais traitements qu’elle a subit n’ont cependant pas eu raison de son tempérament solaire ni de sa détermination à devenir danseuse, et c’est à 12 ans qu’elle a mis le pied dans le milieu du spectacle. La suite, c’est un chemin d’artiste mouvementé, fait de sacrifices, de rêves, de travail, de désillusions et enfin de gloire.

Le portrait de cette grande artiste par le prisme de sa jeunesse est une excellente idée et permet de mieux comprendre les engagements qui furent les siens.
Jean-Luc Cornette raconte avec simplicité et beaucoup de tendresse l’ascension de cette gamine du Missouri et nous fait tomber sous le charme de son tempérament lumineux et combatif.
Le dessin d’Agnese Innocente est simple et efficace et d’un tout autre niveau que sur la bio d’Audrey Hepburn sorti en janvier 2024. Là, le trait peut être gracieux et élégant, restituant assez bien les ambiances et le tempérament de la petite Joséphine. En ajoutant à cela des visages pleins d’expressions et de dynamisme, cette bio est très agréable à lire.

Loubrun