Voie de garage.

Scénario : Sophie Adriansen
Dessin : Arnaud Nebbache
Éditeur : Dargaud.
Date de sortie :21 mars 2025.
120 pages
Genre : tranche de vie, société.

« Complètement toqué ce mec-là. Complètement gaga ».

Le résumé éditeur.

Enfant, Paulin s’est passionné pour les trolleybus qui sillonnent la bonne ville de Lausanne. Devenu adulte, il a approfondi cette passion, conduisant ses propres trolleys qu’il a assemblés à partir de bric et de broc.
Figures locales, Paulin et sa douce excentricité ne dérangent personne jusqu’au jour où une lettre anonyme réclame son internement pour trouble à l’ordre public. Commence alors une bataille judiciaire et de communication : il faut libérer Paulin ! Mais pour ce dernier, les choses ne sont pas si simples, car, derrière son internement, c’est toute sa vie…

Mon avis.

J’ai été intrigué par la couverture, c’est qui ce bonhomme qui pousse un chariot et aussi par le titre. Je n’avais aucune idée dans quoi j’allais embarquer.
Je paie mon ticket pour un aller-simple au guichet et me voilà en train de suivre les traces d’un drôle de gars, un certain Paulin. Je suis déjà assez déboussolé car visiblement en Suisse on dit « adieu » pour dire bonjour. C’est perturbant je trouve. Bon, ce n’est pas ça qui va faire dérailler ma lecture bien que j’aie un peu du mal avec le dessin surtout pour les visages. Fatalement puisqu’il n’y pas de traits sur les contours. J’ai eu l’impression de me retrouver dans un musée d’art moderne avec cet album. J’arrive à la première station et je me dis que l’univers du gaillard est particulier et lui est bien propre mais de là à en faire une BD, je suis assez perplexe.
La chanson de Pierre Vassiliu « qui c’est celui-là » résonne dans les haut-parleurs. Je ne peux qu’approuver ce choix musical. Et puis, arrive le contrôle des tickets et l’histoire prend une tout autre tournure. Je commence à sentir qu’il s’agit d’une histoire vraie et qu’on y parle de droit à la différence. D’un coup mon jugement s’adoucit pour ce titre et trouve même le terminus vraiment triste.
Bref, si vous aimez les histoires singulières et teintées d’humanisme, cette BD est pour vous.

Sambrail.