Scénario : Collectif sous la direction d’Annaïg Plassard
Dessin : Collectif
Éditeur : Glénat
Date de sortie : 11 septembre 2024
256 pages
Genre : réflexions et témoignages
« Les idées provocatrices et iconoclastes sont fertiles même quand elles ne sont pas réalistes. Elles ont une puissance à même de troubler et d’ouvrir le réel, et d’amorcer le commencement d’une aventure réjouissante et majeure. »
Présentation de l’éditeur
Dans les rôles genrés, n’y a-t-il pas des choses dont on aimerait toutes et tous se débarrasser ? Et si, pour faire évoluer les mentalités vers plus d’égalité, de liberté et d’adelphité, le partage d’expérience était un levier ? Des auteur.e.s d’opinions et de générations différentes se lancent pour répondre à ces questions. Dans cet ouvrage collectif, 24 textes et bandes dessinées abordent la masculinité par différentes portes d’entrée, comme le regard genré en tant qu’artiste, la condition d’homme racisé, le rôle du vêtement, l’utilisation des toilettes publiques en tant que personne transgenre, la gestion des hommes violents ou encore les attentes sur la taille du pénis. Avec ses fictions, autobiographies et analyses de styles variés, cet album audacieux entend passer de main en main pour apporter sa petite pierre aux débats contemporains !

Mon avis
L’ouvrage collectif dirigé par Annaïg Plassard est constitué de 24 récits, dessinés ou non, de 27 artistes qui apportent une réflexion sur les masculinités. On y retrouve, entre autres, Zanzim, Pochep, Loïc Sécheresse, Un faux graphiste, ou encore Loïc Verdier, pour ne citer que ceux croisés par Samba BD.
C’est dans le collectif et la pluralité que l’intérêt de cet ouvrage réside. Le thème de la masculinité est ici traité avant tout par des hommes mais aussi des femmes et des personnes non genrées. Les auteur.es se succèdent et partagent leurs réflexions, leurs avis, leurs questionnements, parfois leur colère, ou tout simplement les témoignages sur les stéréotypes masculins. Les dessins sont variés, il y en a pour tous les goûts. Mais il ne s’agit pas seulement d’un recueil de Bande-dessinés, plusieurs textes le composent, comme de petits essais. On y trouve également un roman-photo.
J’ai personnellement trouvé l’ouvrage assez inégal mais comme on passe rapidement d’une production à l’autre et que le propos général est très intéressant (mot creux pour la famille de Captain Fantastic), ma lecture (dense) de Si t’es un Homme s’est révélée être un moment particulièrement éclairant.
Car il y a effectivement beaucoup à dire, interroger, sur l’image de l’homme, la question du genre, le patriarcat, l’homophobie, la misogynie, et bien d’autres thèmes. L’ouvrage s’adresse à tous. Il renvoie de la tolérance et à la tolérance. Il ne m’est pas apparu comme culpabilisant et ne tombe pas non plus dans la victimisation. Il s’agit de déconstruire des comportements, des paroles, des pensées, souvent (et c’est bien le pire) involontaires car ancrées sociétalement et culturellement. C’est sur ce dernier point qu’il m’est apparu comme le plus pertinent : Il aide à ouvrir les yeux sur les pressions et les injonctions du collectif, de l’habillement, du sport ou du cinéma.
Un bouquin éminemment d’actualité que j’ai hâte de prêter à ma famille, à mes amis, juste pour pouvoir échanger, et, très probablement, débattre. Sébastien Garcin, lui, propose de « renverser les anciennes idoles ». Chiche.
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Petitgolem13
Pour ceux qui n’ont pas la ref de Captain Fantastic et qui ont un niveau correct en anglais( on est pas dans une illustration du mansplaining d’ailleurs ? :D) :




J’ étais sûr de lire du ShayHlyn vu le titre proposé et surtout le texte bienveillant et réfléchi sur le sujet. Et non, c’est notre Petitgolem, bravo !
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