Dessin : Ana Miralles
Scénario : Emilio Ruiz
Éditeur : Dargaud.
Date de sortie :18 octobre 2024
112 pages
Genre : tranche de vie.
« J’essaye juste de survivre dans ce monde impitoyable »

Le résume éditeur.
Ava Gardner est née sous une bonne étoile, celle de Bethléem pourrait-on même préciser, elle qui vit le jour lors du réveillon de Noël 1922. Ava Gardner, c’est 70 films en quarante ans de carrière : une petite étudiante en sténodactylo à la beauté renversante, repérée très tôt par la Metro Goldwyn Mayer et qui en fit l’archétype de la femme fatale. Ava, c’est aussi trois mariages, un nombre impressionnant d’amants et une addiction à la fête et à la vie nocturne animée. Une actrice adulée, une icône inaccessible.
Cependant, un évènement de 1954, lors de sa tournée pour présenter le film « La Comtesse aux pieds nus », a effrité l’adoration du public. À Rio de Janeiro, dans un contexte politique instable, la star y reçoit un accueil éprouvant, étouffant et est au coeur de plusieurs controverses. La presse ne l’épargne pas. C’est cet épisode qui a fragilisé l’actrice, scénarisé par Emilio Ruiz, qu’Ana Mirallès a choisi d’illustrer. Avec « Ava », elle met en lumière une vie teintée de violence : celle des hommes et de leur désir de posséder. Un portrait plus intime de celle qu’on a surnommé « le plus bel animal du monde », en proie aux désillusions.
Mon avis.
Récemment un album sur Audrey Hepburn nous avait déçu car le dessin ne rendait pas hommage à la beauté exceptionnelle de l’actrice. Avec cet album, ce souci sera éclipsé d’office car avoir Ana Miralles aux manettes, on sait que le charme d’Ava Gardner sera au moins respecté.
Mais ce qui m’a le plus marqué dans le trait de l’autrice espagnole, c’est l’atmosphère du Brésil qu’elle a su insuffler à ses pages. On sent clairement l’hystérie de la foule, la turpitude des médias, le soleil de Rio, la chaleur de ses habitants. Graphiquement cet album est une belle réussite.
Et cette petite tranche de vie, 48 heures pas plus ni moins, est intéressante à suivre. On essaye de cerner le caractère de l’actrice. On y retrouve un peu tous ses qualificatifs comme la brune explosive ou la déesse Aphrodite. J’y ai surtout vu une femme qui veut vivre pleinement sa vie mais pour son malheur, elle est aussi une star et donc tous ses faits et gestes sont scrutés par la presse à sensation. Elle est aussi traquée et le terme est juste par de nombreux hommes qui la perçoivent comme un trophée. Il en fallait du caractère pour survivre dans cette jungle mais heureusement Ava en avait à revendre. Cette histoire est aussi une petite pépite pour les amoureux du cinéma car on y croise quelques figures marquantes du 7e art.
Un album agréable à lire et qui se déguste comme un bon pop-corn.
Samba.







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