Scénario : Xavier Dorison
Dessin : Thimothée Montaigne
Couleurs : Clara Tessier
Éditeur : Glénat
130 pages
Date de sortie : novembre 2024
Genre : Histoire
« Pour que le mal triomphe, il suffit que les hommes de bien ne fassent rien. »
Présentation de l’éditeur
La traversée sanglante du Jakarta a pris fin sur les récifs des îles Abrolhos, un archipel perdu au large des côtes de l’Australie où les naufragés ont pu trouver refuge. Mais le naufrage est loin d’être la fin du cauchemar… Alors que le subrécargue, Pelsaert, est parti sur la grande chaloupe du Jakarta chercher de l’aide à Java, plus de 260 survivants se retrouvent sous l’autorité absolue de son second, Jéronimus Cornélius. En charge de l’organisation de la survie des naufragés, lui et les quelques mutins qui lui sont restés fidèles, ne vont en réalité s’atteler qu’à un objectif et un seul : faire disparaître ou massacrer tous les autres survivants afin, le jour dit, de pouvoir s’emparer du navire de secours et emporter avec eux les richesses du Jakarta restées sur l’île. L’archipel du bout du monde devient un enfer sur terre. Seuls Lucrétia Hans et une poignée de rescapés menés par Hayes vont avoir le courage de s’opposer à l’un des pires psychopathes de l’Histoire.

Mon avis
Si vous voulez offrir (ou vous offrir) un beau livre et une bonne BD, cette histoire en deux tomes des naufragés du Jakarta est faite pour vous. L’objet n’est pas donné, c’est vrai, mais on en a clairement pour son argent.
Nous avons suivi dans le premier tome la traversée mouvementée, pour ne pas dire chaotique, du Jakarta, navire commerciale de la redoutable VOC, la Compagnie des Indes Orientales Hollandaise. Un navire mené d’une main de fer par un capitaine sans scrupules au service d’une compagnie pour qui la vie humaine à moins de valeur que les marchandises transportées. 300 personnes, entassées sur ce navire transportant des caisses d’or, se retrouvent naufragés sur un bout d’île perdu au milieu de l’océan Indien. Le Capitaine part avec une partie de l’équipage sur une chaloupe chercher secours à Java, laissant l’île aux mains du second Jéronimus Cornélius qui était en passe de fomenter une mutinerie. La vie sur l’île sera pire qu’à bord.
Allons droit au but : ce second tome est du même niveau d’excellence que le premier. L’intensité de la dramaturgie qui va crescendo et de la violence qui ronge l’âme des personnages nous font frémir à chaque page. Entre le huis clos maritime du premier tome et l’isolement sur cette île perdue, on se retrouve face au même schéma d’un groupe livré à lui-même et confronté, in fine, à des personnalités tyranniques, dotées d’un sens aigu de la perversité. On se demande à chaque case comment les personnages principaux vont survivre, et s’ils vont survivre. Du grand art scénaristique !
Du grand art graphiquement aussi. A l’aise dans toutes les scènes, Thimothée Montaigne donne à la fois le souffle épique pour maintenir le lecteur en haleine de bout en bout et beaucoup d’expressivité aux personnages les rendant vivant, très réalistes et crédibles même dans les sommets d’atrocité.
Un chef-d’œuvre de récit maritime sans concession.
Loubrun

J’attendais avec impatience la chronique et la bd
je ne suis pas decu par les deux
Histoire de fou !
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