Ailé(e)s

Scénario : Alice Geslin, Gihef, Christian Lachenal, Jul Maroh & Harry Bozino
Dessin : Loreto Aroca, Alberto Zanon, Giulio Macaione & Maria Riccio
Colorisation : Loreto Aroca, Fabs Nocera, Yellowhale Comic Studio s.r.l. & Florent Daniel
Éditeur : Les humanoïdes associés
224 pages
Date de sortie : 2 octobre 2024
Genre : polar, uchronie fantastique

« On m’a dit que vous étiez là pour cette pauvre fée ? Vous avez remarqué comment les gens d’ici les considèrent ? On se croirait au Moyen-âge ! »

Présentation de l’éditeur :

Dans un univers de fantasy original, des héros et des héroïnes luttant pour leur émancipation.

Angleterre, 1960. Alors que les contre-cultures bouillonnent et qu’une nouvelle génération cherche à faire entendre sa voix, un portail vers un monde fantastique s’ouvre. S’en échappent des fées, attirées par les lumières des Swinging Sixties et curieuses de ces humains dont elles ignorent tout. Mais comment s’intégrer à ce monde dans lequel elles ne semblent pas les bienvenues ? Agressions, racisme, allant parfois jusqu’au meurtre, les créatures magiques devront rapidement s’adapter à la loi des hommes si elles ne veulent pas en être les victimes.

Mon avis :

Avec une couverture étrangement familière, un goût de déjà-lu dans le synopsis, me voilà prise dans la lecture de ce recueil. Quatre histoires intégrant des fées dans notre côté du voile, dans notre monde. Il me faudra néanmoins atteindre le deuxième récit pour faire tilt : “Les fées des Sixties” ! “Ailé(e)s” n’en est pas simplement inspiré… c’est l’intégrale des aventures de la série, également parue chez Les Humanoïdes associés et dont je n’en avais lu que deux… Celles-ci étant indépendantes les unes des autres, ça en a fait une sacrée surprise quand j’ai découvert le pot-aux-roses !

Mais replantons le décor pour ceux qui ne les auraient pas lus. Nous sommes dans les années soixante, en Angleterre. Les différents auteurs qui se succèdent dans ces aventures prennent d’ailleurs grand soin d’intégrer des faits d’actualité dans leurs récits pour rendre les situation d’autant plus réalistes : les fées vivent parmi nous ! Une uchronie fantastique sous une ambiance macabre de bon polar de l’époque.

Meurtres, trafic de stupéfiants 100% ailes de fées, prostitution et marginalisation de ces créatures : tout y passe. Comme si le simple fait d’avoir traversé le voile qui sépare nos deux mondes (vivant, soit-dit en passant sur les mêmes Terres mais dans une autre “réalité” dirons-nous) les rendaient aussi méprisables que la lie de l’humanité. Ce qui n’est pas sans rappeler le sort alloué également aux immigrés, les sans papiers, les toxicomanes et les SDF.

Un mélange atypique, mais qui est rondement amené, tant par les scénaristes que les dessinateurs à l’œuvre. Les codes des Sixties est respecté tout en apportant sa touche personnelle aux graphismes. En tout cas, en ce qui me concerne : je mangerai ce genre de cam matin, midi et soir… imaginant tellement un Frank Thilliez refaçonné made in Faery avec un légiste comme Philppe Boxho, non ?!

ShayHlyn.

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