La Tigresse Bretonne

Jeanne de Belleville

Scénario : Roger Seiter
Dessin : Frédéric Blier
Colorisation : Florence Fantini
Éditeur : Grand Angle
64 pages
Date de sortie : 21 août 2024
Genre : histoire

« Et voilà qu’une veuve assoiffée de vengeance m’oblige à mener une guerre en Bretagne. Maudites soient les femmes qui se mêlent de la politique ! »

Présentation de l’éditeur :

Elle fut la première femme pirate de l’Histoire…

  1. Quand Philippe VI, roi de France, fait décapiter pour trahison le seigneur breton Olivier de Clisson, il ne se doute pas qu’il vient de donner naissance à son pire ennemi. Car la veuve, Jeanne de Belleville, ivre de rage et prête à tout pour venger la mort de son mari, décide de prendre les armes et de livrer une guerre sans merci au Royaume de France. Durant des mois, Jeanne se montre d’une cruauté implacable et massacre les équipages des navires capturés, gagnant ainsi le surnom de : La Tigresse bretonne.
Screenshot

Mon avis :

À l’heure où les femmes ne sont jamais autant montées au créneau avec l’affaire Mazan, rappelons-nous que l’Histoire est également faite d’héroïnes et de rebelles comme Jeanne de Belleville, notamment. “La Tigresse Bretonne” a néanmoins choisi la loi du Talion pour venger l’injustice qui aura coûté la vie à son époux (même si nous savons, maintenant, que Olivier de Clisson avait bel et bien trahi son roi en pactisant avec l’Angleterre).

Impossible pour elle de se rendre devant la justice des Hommes, sachant que sa tête finirait, elle aussi dans un coffre à l’attention de ses fils. À la place, Roger Seiter reprend la légende de cette veuve bien déterminée à faire payer le prix fort au roi de France ! Une Angélique Marquise des Anges avant l’heure, en plus sanglante. Forte de ses connaissances en ayant observé son époux à une époque houleuse en Bretagne, voilà qu’elle mène ses troupes d’abord sur terre, puis en mer, devenant l’espace de quelques mois, une pirate effroyable, semant la mort derrière elle !

Le style est bon, la cadence également. Quant au graphisme de Frédéric Blier, il est dans le ton. Peut-être un peu trop lisse pour les visages féminins, là où les hommes ont presque tous des trognes patibulaires. “Normal” me diriez-vous peut-être, mais ça contraste avec cette Jeanne au visage d’ange alors qu’elle est la première à ordonner de ne laisser aucun survivant, ou de les jeter par-dessus bord, pieds et poings coupés. Hormis ce lissage excessif du visage de cette guerrière, le dessin reste malgré tout de très bonne facture, ne laissant aucun répit au lecteur. La colorisation de Florence Fantini ajoutant à l’ambiance médiévale du récit pour en faire une histoire complète attractive et enrichissante de voir qu’encore une femme a créé un bout d’Histoire au même titre que les hommes de sa génération, sinon mieux. Pour paraphraser l’héroïne de notre époque : afin que la honte change de camps !

ShayHlyn.

Un commentaire sur “La Tigresse Bretonne

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  1. C’est très fréquent en effet que les visages féminins sont généralement très lisses, il faut croire qu’on ne doit pas froisser le lecteur avec « une anomalie » . On joue alors plus sur la coiffure. Mais c’ est vrai quand on voit la panoplie de visages masculins burinés dans tous les sens que c’est assez « pauvre » du coté féminin. Mais ce n’est pas spécifique à cette BD.

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