Auteur : Minoru Toyoda
Éditeur : Panini Manga
208 pages
Date de sortie : 11 septembre 2024
Genre : tranche de vie, comédie
« … Indépendamment de la médiocrité de vos dessins et de votre composition. Tant que votre intention transparaît avec justesse dans votre histoire, elle transcende la technique et peut toucher les lecteurs en plein cœur. »
Présentation de l’éditeur :
Ai Yasumi est une lycéenne qui habite Izuoujima, une petite île au sud de Tokyo. Passionnée de manga, elle prend conscience que la lectrice pourrait devenir mangaka. Une vocation naît en elle, mais sa volonté et sa détermination seront-elles suffisantes pour se faire une place dans ce milieu ?

Mon avis :
On se demande parfois quels sont les critères qui amènent un jury à nommer une oeuvre pour un concours de renom. C’est le cas de “Kore Kaite Shine”, série lauréate du Manga Taishô 2023. Pourquoi ? Motivée par cette question, j’ai achevé la lecture du premier tome sans réellement trouver de réponse à mes interrogations. La citation que j’ai choisie est alors fort à propos. Le dessin est médiocre et pourtant, l’idée générale de l’auteur transparaît clairement.
Minoru Toyoda souhaite transmettre un message à ceux qui veulent se lancer dans le manga. Et d’une certaine façon, prouver que même sans un bon dessin, on peut être édité. Voire même nommé à un concours. On se retrouve donc presque naturellement à suivre la jeune Ai Yasumi dans son désir de devenir mangaka, osant même braver les interdits pour se rendre à Tokyo dans l’espoir de rencontrer son idole et modèle.
Un cheminement qui débute dès le lycée et qui se répercute sur l’expérience de l’enseignante de la jeune fille, qui n’est autre que la mystérieuse autrice du manga préféré de Yasumi. Le scénario se tient. On part des balbutiements de l’adolescente tout en passant par les déboires de l’enseignante dans ses souvenirs. Car on ne s’improvise pas mangaka comme ça, même avec du talent… alors quand on n’en a pas.
Le graphisme est à l’instar du niveau de son héroïne. Est-ce volontaire ? Allez savoir, car certaines cases démontrent un certain talent, dans les décors notamment. Mais rien que la couverture laisse peu d’espoir quant à la morphologie des protagonistes. Un style qu’on retrouve parfois dans les manuels japonais usant d’illustrations manga pour appuyer un propos, tantôt dans des séries pour enfants, avec de grands yeux, des traits minimalistes et parfois peu réaliste dans les proportions et les mouvements. Ce qui gâche un peu (beaucoup ?!) le plaisir de cette lecture qui pourrait être instructive.
Une série nettement destinée aux artistes en herbe, curieux de connaître un cheminement de travail dans le manga, mais peut-être pas pour un lecteur lambda. À vous de voir si l’aventure vous tente…
ShayHlyn.







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