Le gigot du dimanche

Scénario : Philippe Pelaez.
Dessin : Espé.
Éditeur : Grand Angle.
Date de sortie : 2 mai 2024.
72 pages
Genre : humour, tranche de vie.

« Ben dis donc Mémé ! Se mettre une gousse d’ail dans les fesses après avoir mangé des fayots…Y a de quoi perdre tous ses amis !

“Mémé est peut-être très vieille, mais elle a toute sa tête et surtout, un gros paquet de Louis d’or cachés dans sa maison…”
Pilou, 11 ans, se rend tous les dimanches avec ses parents à Gaillac, petite ville du Tarn, pour y manger le traditionnel gigot préparé par son arrière-grand-mère, Mémé. Aujourd’hui, une semaine après l’élection de François Mitterrand, les dissensions sont importantes au sein de la famille même si chacun a toujours la même idée en tête : découvrir l’endroit où Mémé a caché son magot. Pourtant, la maison de Gaillac pourrait receler des secrets bien plus précieux que quelques pièces d’or…

Mon avis.
Quand j’avais sélectionné cet album, je m’attendais plus à un album du genre « un peu de tarte aux épinards » du même scénariste, Philippe Pelaez assez omniprésent ces derniers temps. Mais je me suis vite rendu compte qu’on joue plus sur la corde des souvenirs d’enfance et de la nostalgie d’une époque révolue, celle du dimanche en famille chez Bobonne avec son célèbre rôti de viande.
D’ailleurs, on y retrouve notre scénariste , Pilou à l’âge de 11 ans autour de cette table . C’est aussi l’ époque de la victoire de Mitterrand, de Renaud, des cafés enfumés…Bref, ça sent bon la nostalgie et l’histoire proposée est remplie de tendresse et de candeur. La lecture est plutôt plaisante, parfois amusante avec un scénario qui fleurte souvent avec la comédie de boulevard.
Pour accompagner cette réunion familiale vaudevillesque, le dessin d’Espé se veut dynamique, très expressif avec des personnages « à la bonne bouille ».
Une BD qui me laisse néanmoins un petit goût de trop peu, il manque peut-être un peu d’ail pour la rendre indispensable. Mais si voulez passez un moment « feel good » et relaxant cette BD fera le job.
A voir aussi si vous avez l’âge pour vous enfiler cette BD ? Je dirais qu’il faut au moins 50 ans pour que la mélancolie fonctionne. Ça ne nous rajeunit pas, tout comme l’âge moyen des amateurs de BD en général !

Sambage.