Chez Adolf -T.4: 1945

Dessin : Marcos Ramon et Dimitri Fogolin.
Scénario : Rodolphe
Editeur : Delcourt
Sortie : 27/03/2024.
56 pages.
Genre : Seconde guerre mondiale, Histoire, politique, société.

« -Grotesque ! On se croirait revenus à nos 10 ans, dans une cour de récréation !

-C’est vrai qu’à cette âge-là, on aimait bien jouer au petit soldat !

-Moins maintenant !

-Oui, nettement moins ! »

Résumé de l’éditeur:

Qu’aurions-nous fait à partir de 1933 si nous avions été Allemands ? En suivant le parcours des habitants d’un immeuble dans une ville d’Allemagne, Chez Adolf raconte la montée du nazisme et ses dégâts irréversibles.

Le célèbre conte des frères Grimm du Joueur de Flûte de Hamelin raconte comment un homme a su charmer des centaines d’enfants avec une mélodie ensorcelante, afin de tous les mener jusqu’à la noyade. Pour Karl Stieg et les clients du café « Chez Adolf », ce conte a une résonnance particulière en cette année 1945, où la défaite allemande n’est plus qu’une question de temps…

Mon avis:

Deux années après le tome 3, dont vous retrouverez ma chronique ici Chez Adolf -T.3: 1943 . J’ai le plaisir d’enfin découvrir la suite et la fin de cette histoire. Ce qui est intéressant dans ces albums, c’est qu’ils sont basés sur des personnages réels, à la toute fin vous les retrouverez tous, le destin fut funeste pour certains et pour d’autres, impossible de savoir ce qu’ils sont devenus. Leurs traces se perdent dans les méandres de la guerre, on peut toujours espérer une fin heureuse non ? Même si c’est utopique au vu des circonstances.

Nous retrouvons donc M. Stieg, promut directeur de l’école ou il enseignait, il continue de faire profil bas, d’un côté j’adhère, mais en privé c’est, tout l’inverse. Il est vrai que le peuple allemand a bien été endoctriné mais heureusement ce n’était pas le cas de tout le monde ! Il retrouve ses voisins autour d’une bière qui n’en a que le nom, dans la taverne Chez Adolf. Tous espère la fin de la guerre rapidement. Mais Hitler n’a pas encore joué son va tout et puis le mot d’ordre est de ne pas se rendre. Tout comme bon nombre d’hommes de son âge, M. Stieg est enrôlé de force, non pas dans l’armée régulière, mais dans une sorte de milice du peuple. Pas d’uniformes, pas de munitions, presque pas d’armes, les voilà obligés de simuler des tirs comme quand ils étaient gosses. Puis du jour au lendemain, tous sont envoyés pour défendre Berlin !

M. Stieg et les autres vont -ils s’en sortir vivants ? C’est une bonne question, on peut se demander si on a envie de les revoir vivant…Ne sont-ils pas, après tout, des collaborateurs passifs ? Mais ces albums avaient pour thème, la réaction des citoyens lambda dans de telles circonstances. Pour savoir ce qu’on aurait fait ou pas, il faut se retrouver à leur place, et franchement, je ne le souhaite pas ! Mais ce questionnement est intéressant. Je pense que je n’en dirai guère plus, je peux conclure en disant que j’ai beaucoup aimé cette série, que le 4ème tome est tout aussi bien que les trois autres. Je ne regrette en rien ces lectures.

Sandra/ Ithilwen

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