Crying Freeman T2 – Perfect Edition

Scénariste : Kazuo Koike
Dessinateur : Ryoichi Ikegami
Editeur : Glénat
Genre : Polar, Guerres de Gangs
Sortie : le 17 janvier 2024

Avis de l’éditeur

Freeman est désormais à la tête de la plus grande organisation mafieuse chinoise, les 108 dragons. Dans cet univers où l’on rejette les liens du sang, il faut faire preuve d’autant plus de talent pour s’affirmer et finalement réussir a se faire une place…

Mon avis :

Ce deuxième opus de Crying Freeman met en avant le couple constitué par Yo et son épouse Emu Hino, devenue récemment l’une des membres à part entière du clan des 108 dragons.

Ce récit prend lieu à peu près là où le film de Christopher Gans s’achevait déjà sur une note plutôt positive. Le manga, quant à lui, monte d’un cran dans l’intensité des combats vis-à-vis des ennemis des 108 dragons mais pas uniquement, puisque Kazuo Koike place l’un à la suite des autres, des protagonistes qui jouent leur rôle à la perfection.

Ainsi, Crying Freeman devenu à son tour attitré du nom de Long Taaiyang, prend conscience de son statut d’héritier de l’organisation, ce qui n’est pas au goût d’adversaires directs lui mettant des bâtons dans les roues.

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Les amateurs de guerres entre triades ne peuvent que jubiler. C’est l’une des caractéristiques majeures des œuvres autant animées que cinématographiques des années 90, faisant suite directe aux nombreux titres du catalogue Made in HK issus des années 80.

Autre fait marquant : la sexualité et l’overdose violente est dépeinte de manière ultra réaliste, sans tergiverser ni amputer l’œuvre de quoi que ce soit. Ce qui est doit être montré, est dévoilé, point barre ! Et cela se ressent, de quoi contribuer à faire de Crying Freeman l’une des sagas les plus abouties en matière de guerres rivales, comme on aurait pu l’observer lors des films maffieux tels que Casino et Les Affranchis du côté ricain.

Mais cette criminalité déversée n’a son sens que par son alter ego, la romance profonde véhiculée entre les deux amants devenus mariés l’un à l’autre et l’un pour l’autre. Crying Freeman se positionne en permanence entre cette ligne imaginaire de folie agressive et cette passion idyllique. Un Must have pour ceux et celles qui connaissent le sujet !

Coq de Combat

NB : Le travail d’arrache-pied fourni par Ryoichi Ikegami se veut muni d’une force remarquable. Lorsqu’on compare sa dernière série en date, d’ailleurs chroniquée également sur Samba BD, à savoir Trillion Game, on se questionne (encore une fois, n’étant pas le seul artiste ayant perdu de son panache) s’il s’agit en effet du même dessinateur, tellement le jour et la nuit les séparent.

Certes, Trillion Game se veut gentillet, puéril et arriviste mais qu’est-il donc advenu de l’encrage épais, des traits affinés des héros qui ont une authentique marque de fabrique inusable sur le temps, et cette prose à distiller chaque séquence d’action au rythme prodigieux ?!

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