Scénario : Guillaume Main
Dessin : Alexandre Bayart
Couleurs : Julie Poinçot
Éditeur : Paquet
64 pages
Date de sortie : Avril 2024
Genre : western
« Il y a des endroits sur Terre où l’on ne peut rien changer, quoi que l’on fasse »
Présentation de l’éditeur
Une petite ville isolée de l’Ouest américain est à bout de souffle depuis que les convois de ravitaillement subissent des attaques incessantes de la part des Indiens. Ellen, qui tient le seul magasin de ravitaillement de la ville, se rend compte que ces attaques sont loin d’être le fruit du hasard… Les habitants commencent à se décourager, et même l’instituteur décide de quitter la région. De grands bouleversements se préparent, et la violence ne va pas manquer de se déchaîner, entraînant drames et désolation.

Mon avis
La conquête de l’ouest n’a pas été un long fleuve tranquille, loin s’en faut. Elle s’est faite de courage, de force et de volonté, mais aussi de bruit, de fureur, de poudre, de massacres. Il en est ainsi de la petite bourgade de Dawson Hill qui vivote tant bien que mal jusqu’au jour où les convois de ravitaillements, systématiquement attaqués par les indiens, n’arrivent plus à bon port mettant à mal le fragile équilibre de la petite ville. Les habitants se rebiffent et veulent du changement. Ce qu’ils auront, mais pas forcément comme ils l’entendaient.
Pour son premier scénario de BD, Guillaume Main nous propose un western qui démarre de manière assez convenue mettant en scène une situation assez cliché du convoi attaqué par des peaux rouges. Fort heureusement, il ne s‘enlise pas dans une succession de clichés et s’emploie au contraire à casser un peu les codes. Comme le suggère l’intrigante couverture, c’est une femme qu’il fait monter au front pour tenter d’apporter une solution aux problèmes de la ville.
La violence n’en est pas pour autant absente, bien au contraire ! Mais elle n’est pas gratuite et sert le propos en toile de fond de l’album sur le choix entre la force ou la raison pour résoudre les problèmes.
Je n’en dirai pas plus sur l’intrigue au risque de divulgâcher, si ce n’est que les surprises et les rebondissements sont nombreux.
Alexandre Bayart, pour son premier album, s’en sort plutôt pas mal. Bien que manquant d’un peu de dynamisme pour insuffler l’énergie nécessaire pour être à la hauteur du propos, il nous propose néanmoins des planches bien construites au trait fin et précis, offrant une lecture fluide et claire. En un mot : l’ambiance western est bien là.
Voilà un premier album qui tient la route et qui ne démérite pas de figurer en bonne place aux côtés des grands noms du western.
Loubrun

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