Scénario : Clarisse Crémer
Dessin et couleurs : Maud Bénézit
Éditeur : Delcourt
216 pages
Date de sortie : janvier 2024
Genre : autobiographie ; documentaire ; journal
« Qu’est-ce que je fous là ? … Et si je déménageais en Bretagne !! »
Présentation de l’éditeur
Avec un grand sens de l’engagement et beaucoup d’autodérision, Clarisse Crémer raconte l’aventure de son record lors du Vendée Globe 2020, sans rien cacher de ses doutes, ses efforts et de ses joies !
87 jours pour boucler son tour du globe en solitaire ont fait de Clarisse Crémer « la femme la plus rapide du monde » mais l’album raconte avant tout une incroyable aventure humaine loin des récits de mer héroïques. Avec Maud Bénézit (Il est où le patron ?), elles embarquent dans leur sillage les voileux comme les néophytes qui ont suivi ses aventures et les tempêtes qu’elle a traversées…

Mon avis
Derrière ce titre et cette couverture qui attirent l’œil, nous prenons virtuellement le large à bord d’un voilier IMOCA (18,28 m de long avec un mat de près de 30 m de haut) pour faire le tour du monde en solitaire lors du Vendée Globe de 2020. On se fait surtout toute petite souris pour observer la vie à bord d’un bateau de compétition hors normes pendant la course au large la plus dure au monde. C’est Clarisse Crémer qui nous invite pour nous partager son quotidien et nous expliquer tout un tas de choses sur la voile, les voiliers, la course au large, la mer.

En 2020, après plus d’un an de préparation, Clarisse se lance dans ce défi fou de faire le tour de la planète toute seule sur un bateau géant quand il est à quai, mais coquille de noix au milieu des océans. Quand on connaît un peu la mer et l’histoire de cette course, ça fout forcément un peu la trouille. D’ailleurs, se lancer la dedans sans avoir un peu peur relèverait de l’inconscience absolue.

Nous dévoilant un peu de sa vie d’avant la voile, Clarisse nous explique rapidement son cheminement vers la mer puis se concentre à nous révéler tous les aspects d’une course au large en solitaire. Les côtés techniques, les ressentis personnels, les moments de doute, les réflexions sur l’environnement, les obligations, les peurs, les angoisses, mais aussi les petits instants de bonheur simples qu’il faut savoir saisir.
Documentaire didactique et témoignage intimiste, le récit se veut léger, fluide, plein d’humour et de sincérité. Un récit plein de chaleur aussi, grâce au dessin épuré et lumineux de Maud Bénézit. Un récit duquel on ne décroche pas jusqu’au franchissement de la ligne d’arrivée, 87 jours plus tard, faisant de Clarisse la femme la plus rapide sur un tour du monde à la voile.

On peut saluer (il faut saluer) Clarisse pour cette belle aventure réussie et ce record de 87 jours ravi à Ellen MacArthur.
Merci Clarisse de nous faire vivre, à nous autres terriens, marins d’eau douce et marins du dimanche ton aventure de dingue en restant bien au sec dans un bon fauteuil bien moelleux ! Et rendez-vous est pris pour suivre ta nouvelle aventure de l’édition 2024 sur ton nouveau bateau.
Loubrun
